solveig&erik ≈ can you feel the love tonight

Cela faisait plusieurs mois maintenant que l'invitation à ce mariage trônait sur le frigidaire de notre maison, tant qu'elle s'était fondue dans la masse, qu'elle était devenue partie intégrante de la surface du réfrigérateur comblée de photographies, inscriptions de rendez-vous et gribouillis d'Oskar. Tant que si Solveig ne me l'avait pas rappelé, je zappais totalement ce rendez-vous auquel nous n'étions pas foncièrement des plus enthousiastes pour nous rendre. Ce mariage célébrait l'union entre le fils de la petite amie du père de ma fiancée et sa bien-aimée. Je n'entretenais pas de relation particulièrement avec le couple, tout comme la Ronning. D'autre part, j'étais convaincu que cette invitation relevait davantage de la volonté de respecter une quelconque bienséance ou bien festoyer les choses en grand via un nombre important de convives.

Baby-sitter de confiance engagée, c'est en traînant les pieds que Solveig me suivait jusqu'à la plage où débuteraient les festivités. Un mariage en plein mois de janvier, j'avais un peu de mal à saisir ce concept. Peut-être cela avait-il à voir avec l'ambition des nouvelles résolutions ? Une salle était réservée à quelques mètres, question de ne pas se les geler trop longtemps, et les alentours étaient décorés avec soin. "On boit un truc ?" je propose à ma campagne, apercevant le bar en libre-service. Autant tirer un maximum profit de la situation, non ?

Cette invitation, j'avais pensé m'en débarrasser discrètement ou tout simplement l'oublier, mais non, elle trônait fièrement sur la porte du réfrigérateur. J'aurais pu la refuser et dire tout simplement que nous n'étions pas disponible en cette période, mais ma mère avait eu la bonne idée de me faire culpabiliser. Elle avait réussi juste avec des mots à me faire changer d'avis et à me retourner le cerveau pour que je m'y rends. J'avais du mal à comprendre comment elle pouvait faire pour ne pas en vouloir à mon père. Il l'avait trompé et en plus il était partie avec cette femme ! Pour ma part, j'avais énormément de mal à ne pas lui en vouloir et à accepter cette situation. Je savais que cette invitation était uniquement pour qu'on se rapproche, mais je n'avais clairement pas envie de le faire. J'étais du genre à donner difficilement une seconde chance que ce soit mon père ou non.

J'avais tout de même fait un effort pour acheter une jolie robe de soirée afin de ne pas faire tâche durant cet événement. Je prenais le temps de me maquiller et de me coiffer avant de sortir de la salle de bain en traînant des pieds. Je croisais le sourire de mon petit garçon qui me lançait un "Tu es TROP joulie maman !" Je souriais ne pouvant pas laisser ma mauvaise humeur atteindre ce petit bout de chou. "Tu seras sage avec la nounou d'accord ?" Je le regardais hocher la tête avant de partir en direction de la jeune femme que nous avions engagés pour garder Oskar.

La cérémonie avait été très jolie bien qu'il faisait froid en cette période, d'ailleurs j'avais trouvé ridicule de choisir cette date, mais ce n'était pas mon mariage alors je ne pouvais rien dire. Heureusement, une salle avait été loué pour l'occasion et nous pouvions rentrer nous mettre au chaud. "On boit un truc ?" Je posais mon regard sur Erik avant de sourire un peu, autant profiter maintenant que nous étions ici. "Oui !" Je me dirigeais avec lui vers le bar et je demandais un cocktail sans alcool tandis que mon père arrivait vers nous en compagnie de sa compagne. Je resserrais mes doigts contre le verre et alors qu'il allait ouvrir la bouche, je prenais les devants. "Ne me remercie pas d'être ici...Tu dois ma présence uniquement parce que maman à su trouver les mots pour me forcer à venir..." Je faisais un faux sourire avant de me tourner vers sa nouvelle femme. "Jolie cérémonie !" Non décidément je n'étais vraiment pas facile lorsque je n'aimais pas les gens. Je n'ajoutais rien d'autre et je me retournais pour accéder aux amuses-bouches.

La cérémonie étant terminée, je considérais que puisque Sol et moi y avions assistée, nous avions complété le minimum attendu socialement après avoir accepté l'invitation à ce mariage. Apercevant le bar, je proposais à ma compagne d'aller s'y servir une boisson : autant profiter des avantages de ces festivités maintenant que nous étions là et que nous avions une gardienne fiable pour Oskar.

Solveig commandait un cocktail sans alcool, j'optais pour ma part pour un Irish coffee, favorisant de boire quelque chose de chaud mais aussi d'un peu plus corsé question de rendre la suite des événements plus agréables. D'ailleurs, je prenais ma première gorgée dès que le père de la Ronning et son amoureuse s'avançaient vers nous. Connaissant ma fiancée, l'échange à venir s'annonçait acide. "Ne me remercie pas d'être ici...Tu dois ma présence uniquement parce que maman à su trouver les mots pour me forcer à venir..." Je ne pus m'empêcher de sourire, amusé par la répartie de ma petite amie. J'aimais son côté rancunier et le fait qu'elle ne se laissait pas marcher sur les pieds dans ce genre de situation ; même si ce n'était franchement pas amusant en soit que de tels conflits menacent d'imploser. J'enlaçais discrètement mes doigts à ceux de Solveig, l'encourageant à calmer un peu le jeu de manière à ne pas créer d'esclandre malgré tout. "Jolie cérémonie !" J'étouffais mon rire dans mon verre, Solveig se concentrant sur les amuses-bouches. "Et si on faisait un tour ?" Je suggérais à ma fiancée, question de lui épargner davantage de contrariétés. "T'as envie de faire quoi ?" Je questionnais, ouvert. Il n'y avait pas encore vraiment d'animation pour l'après-cérémonie alors nous étions libres de faire ce qui nous chantait.

Il fallait reconnaître que la cérémonie avait été très jolie et émouvante, je ne pouvais pas dire le contraire c'était certains. Cependant, je n'avais clairement pas envie de renouer avec mon père, il avait trahit ma confiance et c'était maintenant terminé. D'ailleurs, une fois la cérémonie terminée nous nous étions dirigés vers le bar et c'est à cet instant que mon paternel avait décidé de se pointer. Je ne le gratifiais nullement d'un bonjour ou quoi que ce soit d'autre et je l'informais directement de ne pas me remercier d'être venu à cet événement. Ma mère m'avait fait suffisamment culpabiliser pour que j'accepte et voilà pourquoi j'étais présente ici ce soir. Je sentais les doigts d'Erik s'enrouler autour des miens et je décidais de féliciter tout de même la jolie cérémonie auquel nous avions assisté avant de me tourner vers les amuses-bouches. Je remarquais que mon père n'avait rien dit et sa nouvelle compagne non plus. "Et si on faisait un tour ?" Je hochais la tête tout en lui souriant tandis qu'un amuse-bouche prenait le chemin de ma bouche. "Oui ! Il vaut s'en doute mieux qu'on fasse un tour..." Je m'éloignais avec mon verre à la main essayant de me détendre un peu. "T'as envie de faire quoi ?" Je me stoppais avant de me tourner vers lui et de sourire légèrement. "J'aurais peut-être une idée, mais ça n'est pas vraiment recommandé lors d'un mariage..." Je lui lançais un léger clin d’œil avant de rire. "Plus sérieusement, on pourrait peut-être voir où nous sommes placés à table ?!" J'espérais qu'on ne serait pas trop proche de mon père et surtout pas de son beau-fils. "J'espère que Oskar s'amuse bien avec sa nounou...Dommage qu'on est pas pu l'emmener avec nous bien que c'est surement mieux ainsi." Je n'avais pas envie qu'il voit que sa maman était en froid avec son grand-père.

Percevant la température comme la pression monter vivement entre le père et la fille, je suggère à ma fiancée qu'on aille faire un tour après avoir entremêlé affectueusement mes doigts aux siens. Je ne la priverais jamais de dire ce qu'elle pensait à son paternel, néanmoins, si l'on pouvait éviter une esclandre en ce lieu précis, peut-être cela serait bénéfique. Par ailleurs, le Ronning ne paraissait pas motivé à contrarier sa fille, optant pour préserver le silence, tout comme sa campagne.

Amuses-bouches en stock, je lui souris lorsque Solveig m'indique qu'il vaille sans doute mieux que l'on fasse un tour. Je la questionne sur une activité qu'elle aimerait effectuer et fronce les sourcils, intrigué, devant sa réplique :
"J'aurais peut-être une idée, mais ça n'est pas vraiment recommandé lors d'un mariage..." "Tu m'intéresses..." J'avoue, éclat malicieux dans le regard. "Plus sérieusement, on pourrait peut-être voir où nous sommes placés à table ?!" Je lui adresse un air faussement déçu avant de porter mon attention sur les tables et le plan accroché sur un petit sapin décoré. "Apparemment, on est table 12." "J'espère que Oskar s'amuse bien avec sa nounou...Dommage qu'on est pas pu l'emmener avec nous bien que c'est surement mieux ainsi." Je souris tendrement à mon interlocutrice, assurant : "J'aurais bien aimé aussi, mais ils ont bien précisé sans enfant... Puis il doit sûrement s'éclater avec Eva." Je jetais un coup d’œil à ma montre et j'ajoutais : "Au pire on peut toujours faire un petit Facetime avant qu'il aille dormir." Je tirais une chaise pour Solveig à la table 12 et m'installais à ses côtés. Les tables étaient plutôt bien décorées et aussi agrémentées de boissons et amuses-bouches. "Tu penses qu'ils ont emprunté pour payer ce mariage ou qu'ils ont vraiment le budget de base ?" Parce que personnellement, même si la période de l'année choisie était peu réclamée, j'avais vraiment l'impression que les amoureux avaient sorti le grand jeu.

Erik avait senti le conflit venir et il avait fait en sorte de le désamorcer rapidement. Je pouvais être terrible lorsque ma rancune s'exprimait. Je quittais donc mon paternel et sa femme pour me diriger plus loin et ainsi apaiser l'énervement qui était entrain de s'installer dans mon être. Heureusement Erik savait parfaitement comment faire pour me calmer et surtout pour voir quand je n'étais pas bien. Je refermait ma main contre la sienne alors qu'il me demandait ce que je souhaitais faire. J'avais bien une idée en-tête mais ce n'était pas très bien vu de faire ça lors de mariage, bien qu'il avait longtemps qu'on ne s'était pas retrouvé tout les deux. "Tu m'intéresses..." Je remarquais son air malicieux et je lui lançais un nouveau sourire coquin avant de reprendre un air plus sérieux et de lui proposer de repérer notre table. Je rigolais légèrement en voyant son air faussement déçu avant de le suivre vers le plan de table. "Apparemment, on est table 12." voilà ce que je détestais le plus dans les mariages, le plan de table ! Et le pire était de se retrouver avec des gens ennuyeux à mourir. Alors qu'on se dirigeait vers notre lieu de repas, je me demandais à voix haute si Oskar ne s'ennuyait pas trop et que j'aurais aimé le voir ici. "J'aurais bien aimé aussi, mais ils ont bien précisé sans enfant... Puis il doit sûrement s'éclater avec Eva. Au pire on peut toujours faire un petit Facetime avant qu'il aille dormir." Je hochais la tête suivi d'un sourire tout en m'asseyant à table et regardant la décoration. C'était très jolie et bien trouvé pour la saison. "Tu penses qu'ils ont emprunté pour payer ce mariage ou qu'ils ont vraiment le budget de base ?" Je regardais autour de moi avant de me pencher vers Erik "Je pense qu'ils se sont endettés pour au moins vingt ans ! Rien que la décoration et la cérémonie a dû coûter cher et j'imagine même pas le repas ! Erik m'avait demandé en mariage et j'avais accepté, mais jamais je ne me suis imaginé mettre des milliers d'argent dans notre mariage. Je voulais quelque chose de beau, mais abordable. Enfin pour l'instant on était loin du jour J. Je souriais à mon fiancé avant de l'embrasser sans prévenir. "Je t'aime ! Je souriais une nouvelle fois avant de voir apparaître des personnes à notre table. De toute évidence ils allaient passer la soirée avec nous.

Bien que je consentais à découvrir à quelle table le couple célébré du jour avait décidé de nous placer pour la suite des festivités et que j'arborais un air faussement déçu, je conservais en tête la proposition manifestement indécente de ma fiancée. L'essentiel demeurait quand même que les foudres qu'elle réservait à son père avaient été pour le moment épargnées. J'entendais Solveig regretter l'absence d'Oskar, sur laquelle je la rejoignais naturellement. Je reconnaissais que notre fils était mieux à sa place à notre domicile qu'à ce mariage mais son petit être me manquait rapidement. J'avais toujours mis un point d'honneur à passer des moments avec lui depuis sa naissance, même si parfois la tâche était difficile avec mon travail où je devais enchaîner des services de douze heures. Malgré tout, jamais un jour ne s'était passé sans que je lui avais au moins parlé.

La table numéro 12 dénichée, nous nous y installâmes. Je piochais quelques arachides avant de conjecturer sur le budget des amoureux. "Je pense qu'ils se sont endettés pour au moins vingt ans ! Rien que la décoration et la cérémonie a dû coûter cher et j'imagine même pas le repas !" Je souris doucement, commentant : "C'est dingue". Je pouvais comprendre le vœu de souligner ce jour censé être unique. Toutefois, il m'était difficilement concevable d'investir des sommes astronomiques, quand l'important était à mes yeux de passer un bon moment avec ses proches et que l'amour nous entoure. "Tu voudrais combien d'invités, à notre mariage ?" Je questionnais, curieux, avant que la brune ne m'embrasse. "Je t'aime !" "Je t'aime aussi", je lui assurais sincèrement, large sourire aux lèvres avant de lui rendre son baiser, ma main caressant tendrement la sienne. Je saluais ensuite poliment les personnes qui s'asseyaient à notre table. "Tu les connais ?" Je demandais discrètement à Solveig.

Il n'y avait pas à dire, la cérémonie laïque avait été magnifique et lorsque nous étions entrés dans la salle, la décoration était à la hauteur de celle d'avant. Cependant, j'avais du mal à concevoir qu'on puisse mettre autant d'argent dans un mariage. Certes, on était censé se marier qu'une seule fois, mais tout de même est-ce que c'était une raison pour s'endetter sur vingt ans ? Après avoir croisé mon père, je proposais à Erik qu'on trouve notre table. La salle était divinement décorée et les tables étaient vraiment magnifique. D'ailleurs, mon fiancé ne tarda pas à trouver l'emplacement où nous allions passer la majeur partie de la soirée. Je me posais sur la chaise tandis qu'un serveur venait déposé un plateau d'amuses-bouche tout en nous indiquant qu'on pourrait lui faire signe une fois nos verres vide. C'est à cet instant que je commençais à regretter la présence d'Oskar. Erik avait raison, il était sans doute mieux chez nous à jouer avec Eva. Et puis, c'était surement mieux ainsi qu'il ne me voit pas en colère contre son grand-père. D'ailleurs, ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu et je commençais à me demander si, j'avais le droit de priver mon petit garçon de son grand-père ?

Je sortais de mes pensées alors que mon amoureux me demandait si, je pensais que les mariés avaient emprunter pour payer tout ça. Il était évident qu'ils avaient dû s'endetter sur plusieurs années pour payer rien que la décoration et j'étais tout de même curieuse de voir le repas. "C'est dingue" Je souriais doucement en entendant la conclusion d'Erik. "Tu voudrais combien d'invités, à notre mariage ?" Je ne me laissais pas le temps de la réponse et je posais mes lèvres contre les siennes tout en lui indiquant que je l'aimais. Je n'avais pas besoin d'un grand mariage, en réalité on pouvait même faire ça uniquement tout les deux dans un coin paumé d'une forêt. Je serais toujours la plus heureuse de pouvoir lier mon âme à la sienne. "Je t'aime aussi" Je gardais mon sourire tandis qu'un couple venait s'installer à table avec nous tout en nous saluant. Je répondais poliment avant de reporter mon attention sur mon fiancé qui semblait curieux. "Tu les connais ?" Je hochais la tête "Oui et toi aussi d'ailleurs..." Je souriais une nouvelle fois "Haakon, le joueur de football au lycée...tu te souviens, il était hyper populaire auprès des filles." Je le regardais malicieusement et je me penchais un peu plus vers lui. "Entre nous, il n'a plus rien de séduisant et y a du laissé aller..." Je riais doucement pour ne pas attirer l'attention des deux autres. "Et sa femme c'est Rune...La peste de service ! A eux deux, ils formaient le couple envié de tout le lycée...En tout cas on voit ce que ça donne." Je collais mon dos contre le dossier de la chaise tout en souriant en coin. J'avais envie d'exploser de rire en voyant cette pâle copie de ce qu'ils avaient pu être au lycée. Un autre couple pointa son nez et salua amicalement les deux autres dans un brouhaha. Je me penchais une nouvelle fois vers Erik "Et voilà les meilleurs amis de Haakon et Rune...Le groupe est au complet...On devrait s'éclipser avant d'être pris en chasse et de retomber au lycée." Je n'avais nullement envie de revivre la sensation du lycée et des clans, mais avant que j'ai pu me lever de ma chaise un des nouveaux arrivants se tourna vers nous. "Oh ! Mais c'est Erik Sørensen et sa petite amie Solveig Ronning ! Ça fait un bail !" Je le regardais s'asseoir vers nous avec un grand sourire, j'en profitais pour prendre mon verre et faire taire ma bouche dans le liquide. J'avais jamais été proche de cette bande et d'ailleurs, je les avais évité toute ma scolarité. "Qu'est-ce que vous devenez ?!" Je reposais mon verre tranquille tout en resserrant mes doigts autour de la main d'Erik. "On va faire simple...On avait aucune affinité alors on va continuer comme ceci ! On est pas des vieux potes qui se retrouvent donc reste à ta place !" J'avais des origines cubaine et ma peau était beaucoup plus foncé que celle des norvégiens pur souche, ce qui m'avait valut des moqueries durant mes années d'études et les types à l'origine de ça, étaient assis à la même table que nous. Je n'avais clairement pas envie de lier un contact quelconque avec eux. Je le voyais regarder Erik l'air de dire que je ne devais pas être facile à vivre. Ce mariage était vraiment pourri !

Je demeurais subjugué par l'investissement dont avait fait preuve le couple pour l'organisation et le déroulé de leur mariage. Certes, je comprenais ce désir de marquer une telle journée, toutefois, dépenser autant d'argent m'était difficilement concevable. Personnellement, bien que je souhaitais que le jour de mon mariage soit mémorable, je m'imaginais davantage une cérémonie avec nos proches et en toute simplicité. L'argent, quant à lui, aurait plus d'intérêt pour nous rendre heureux sur le long-terme plutôt qu'au cours d'une seule journée. Bien entendu, cela ne demeurait que mon humble opinion sur la question.

Je questionnais Solveig sur le nombre d'invités qu'elle souhaitait à notre propre mariage. Celle-ci me répondit par un baiser surprise suivi d'une déclaration d'amour, que je lui rendais en souriant sincèrement. Par la suite, nous fûmes rejoint par des individus de notre âge, que je ne reconnus vraiment qu'une fois que ma fiancée m'eût éclairé sur leur identité. Je ne pus m'empêcher de rire discrètement sur le tacle de ma compagne à l'encontre d'Haakon et Rune, bien que mon déplaisir à partager la suite des événements avec eux se lisait assez aisément sur mes traits. "Oh ! Mais c'est Erik Sørensen et sa petite amie Solveig Ronning ! Ça fait un bail ! Qu'est-ce que vous devenez ?!" Ça m'exaspérait déjà, cet intérêt faux pour nos vies mais bien unique pour des potins à colporter ensuite à gauche et à droite à leur sauce. Bien que je ne désirais pas être désagréable avec nos nouveaux partenaires de table, je ne voulais pas faire semblant ni ruminer toute la soirée à être trop proches d'eux et de leur comportement que je déplorais au lycée. "On va faire simple...On avait aucune affinité alors on va continuer comme ceci ! On est pas des vieux potes qui se retrouvent donc reste à ta place !" Et voilà que la Ronning remet les pendules à l'heure. Je retiens difficilement un rire avant de prendre tendrement la main de la brune. "Viens." Je l'invite à me suivre, attrapant un bol d'amuses-bouches au passage.

J'entraîne Solveig à l'extérieur de la salle, vers le premier endroit désert et chauffé. Nous nous retrouvons dans une petite pièce sur laquelle je pose le bol de salés avant de m'asseoir sur une table. "J'ai pas spécialement envie de me les coltiner pendant des heures. Tu crois qu'on doit rester combien de temps là-bas ? Jusqu'au gâteau ?" Je redescendais de la table de manière à approcher de ma bien-aimée et déposer amoureusement un baiser sur ses lèvres puis dans son cou. "Tu crois qu'on peut faire des allers et venus juste pour les repas ?" Je suggérais, malin.

Erik n'avait pas reconnu les personnes qui venaient de nous rejoindre à table, il fallait dire qu'ils avaient légèrement changé depuis le lycée. Je levais donc le voile sur les personnes présente à la table tandis qu'un autre couple arrivait. Une fois de plus, c'était des gens du lycée et on ne pouvait pas dire que c'était les mieux. Il s'agissait de la bande d'abrutie, le genre de personne hyper réputés et enviés par les autres alors qu'ils n'ont rien d'extraordinaire. Je sentais que ce mariage n'avait pas fini d'être bien pourrie et alors que je m'apprêtais à m'éclipser l'un d'eux se tourna et remarqua notre présence. Il semblait vouloir sympathiser avec nous, enfin surtout connaître certains détails de notre vie pour mieux les reprendre à sa sauce. Je n'avais nullement envie de lui laisser un quelconque loisir de croire qu'on pourrait être amis pour la soirée et je lui lançais un pique, comme j'en avais l'habitude lorsque je n'aimais pas les gens. Je remarquais le regard qu'il avait lancé à Erik et je m'apprêtais une fois de plus à ouvrir la bouche. Cependant, mon fiancé dû se rendre compte de la chose et entrelaça ses doigts autour des miens. "Viens." Je me levais, le suivant dans un endroit chauffé à l'extérieurs. Un coin discret et décoré également pour l'occasion. Je ne savais pas vraiment à quoi ils avaient pensé pour cet endroit, mais j'étais satisfaite qu'on soit là. Nous étions isolés des autres et en prime cachés. Je posais mon regard sur Erik qui avait pris place sur la table. "J'ai pas spécialement envie de me les coltiner pendant des heures. Tu crois qu'on doit rester combien de temps là-bas ? Jusqu'au gâteau ?" Je regardais derrière moi n'ayant pas envie non plus de faire semblant. Tout ceci commençait à m'agacer particulièrement. Je voyais mon amour descendre de la table venant déposer un baiser sur mes lèvres avant de glisser dans mon cou. "Tu crois qu'on peut faire des allers et venus juste pour les repas ?" Un sourire malicieux se dessina sur mes lèvres tandis que je glissais mes mains sur ses épaules avant de les faire glisser dans son dos. "J'aurais peut-être une meilleure idée..." Je laissais courir mes mains sur son dos avant d'en ramener une devant pour la glisser sur son torse. "Ceci étant, je pense qu'on peut se permettre des allées venues...mais avant on pourrait prendre du temps pour nous..." Je glissais mes lèvres sur le lobe de son oreille faisant glisser encore d'avantage ma main. Je l'arrêtais juste sous sa ceinture sentant le désir monter dans mon être. Il avait quelque chose de très excitant dans cette situation, allions nous être découvert entrain de flirter ? J'avais envie de prendre le risque.

Clairement, je ne désirais pas prendre sur moi pour le reste des festivités afin de ne pas risquer de voler dans les plumes des nouveaux arrivés à notre table. J'étais de nature rancunier et même si ces personnes avaient sans doute oublié leur comportement déplorable, je n'avais pour ma part aucunement effacé le fait qu'ils avaient manqué éhontément de respect à l'égard de beaucoup de leurs camarades de classe, comme Solveig et moi-même. De plus, je ne supportais pas l'hypocrisie comme la stupidité ou la fausseté, ce qui motivait forcément les jeunes à prendre de nos nouvelles. Pour finir, j'étais quelqu'un qui s'énervait assez rarement, mais une fois que j'étais en colère, j'avais énormément de mal à faire redescendre la pression. Il valait peut-être mieux ne pas tenter ce Diable ce soir.

Ma fiancée ne tarda pas à remettre les pendules à l'heure concernant notre positionnement face aux nouveaux arrivés et je décidais de l'entraîner loin de ces lurons. Je trouvais un petit coin à l'abri des regards mais aussi chauffé et joliment décoré. Je me hissais sur une table de manière à être davantage à l'aise et tentais de marchander sur notre temps de présence à cette soirée. J'appuyais mes arguments en me rapprochant de la belle et en l'embrassant amoureusement sur ses lèvres puis baisant suavement son cou. Les mains de la libraire glissèrent quant à elles sur mes épaules puis dans mon dos, y faisant courir quelques frissons le long de mon échine. "J'aurais peut-être une meilleure idée..." "Tu m'intéresses..." J'admettais, sourire malicieux, regard friand. Je saisissais tendrement sa main posée contre mon torse, recherchant naturellement les contacts avec Solveig. "Ceci étant, je pense qu'on peut se permettre des allées venues...mais avant on pourrait prendre du temps pour nous..." La bouche délicate de la Ronning vient remonter jusqu'au lobe de mon oreille, son souffle chaud coulant dans mon cou tandis que sa main s'approchait sournoisement de la boucle de ma ceinture. Je rapprochais doucement la brune de moi en cajolant son dos, avide de son parfum comme de son épiderme.

"J'aime bien l'idée", je murmurais, rictus avenant. Je déplaçais sensuellement mes paumes le long de son dos, arpentant les courbes de son dos que je connaissais par cœur par-dessus l'élégante robe de soirée qu'elle avait revêtu, avant de les stopper sous ses fesses de manière à la hisser sur la table où j'étais précédemment assis. "J'aime beaucoup l'idée, même." Je ne rompais pas le contact de mes mains sur son corps, positionnant celle-ci au niveau de ses hanches tandis que je l'embrassais chèrement puis passionnément, à mesure de l'électricité et du désir qui grimpait en moi, écho de l'amour que je lui vouais sans limite. Mes doigts caressèrent affectueusement sa joue hâlée, avant que je n'abandonne le goût de sa bouche pour marquer, lentement, fiévreusement, de mes baisers, sa mâchoire, son cou, sa clavicule, sillon de preuve d'affection s'orientant plus ou moins subtilement vers son décolleté.

Nous avions très rapidement quittés la salle et surtout les invités qui allaient passer la soirée à notre table. J'avais d'ailleurs la sensation que le fils de cette femme qui avait su voler le cœur de mon père, l'avait fait exprès. Il savait parfaitement que j'avais été moqué au lycée et par ces types en plus. Ce n'était clairement pas une coïncidence pour moi. Mais, j'avais pas l'intention d'en rester là et je lui ferais payer son affront plus tard dans la soirée. Il pensait sans doute que j'étais encore cette jeune femme timide, discrète et incapable de se défendre, comme j'avais pu l'être plus jeune. Mais, être mère ça change une femme et je n'avais plus peur de dire les choses et de me venger, comme j'avais pu le faire à l'instant avec cette bande d'abrutis (et je pèse mes mots). Enfin pour l'heure, j'avais une toute autre occupation m. Erik avait réussi à faire descendre ma colère pour la transformer en désir. J'avais fini par rentrer dans son jeu et je n'avais nullement envie de retourner dans la salle. On pouvait bien s'autoriser un moment de complicité. Je faisais courir mes mains sur le dos d'Erik descendant doucement avant de les faire prendre le chemin de son torse. J'avais une idée en-tête, en faites depuis notre arrivée dans la salle j'avais ce désir. Je stoppait mes mains sous sa ceinture "J'aime bien l'idée" Je sentais ses mains glisser le long de ma colonne vertébrale avant de marquer mes courbes divinement, comme il avait l'habitude de le faire. On se connaissait par cœur maintenant, mais Erik me faisait toujours autant d'effet et il savait parfaitement comment rendre la fièvre dans mon être. Je sentais mon corps quitter le sol avant de me retrouver assise sur la table. "J'aime beaucoup l'idée, même." Un sourire se dessina sur mes lèvres tandis qu'il glissait ses lèvres sur la surface de mon corps dénudé, prenant la direction dangereuse de mon décolleté. "Tu sais qu'on pourrait se faire prendre ?!" En réalité je m'en fichais de tout ça. Je venais enrouler mes jambes autour de sa taille, le forçant ainsi à venir d'avantage contre moi. Son entrejambe se retrouvait contre la mienne et je laissais échapper un soupir de plaisir à cette idée. Mes lèvres venaient retrouver les siennes et ma langue se glissait doucement contre la sienne pour retrouver cette valse si bien connu. "Tu me fais perdre la tête ! murmurais-je entre deux baisers.

Radical, j'avais entraîné Solveig hors de la salle où se tenaient les festivités de manière à l'attirer dans un petit havre de paix chauffé plus loin. Je ne souhaitais absolument pas me forcer à la bienséance durant toute la soirée en côtoyant des individus qui m'avaient insupporté durant ma scolarité. La vie était beaucoup trop courte pour se forcer à ce genre de moments désagréables ; de plus, ni ma fiancée ni moi-même n'étions proches de nos hôtes. Ainsi, je n'éprouvais aucun scrupule à quitter la pièce et m'accorder un moment intime avec celle que j'aimais.

Je soulevais sensuellement la brune de manière à l'asseoir sur la table en face de moi. Ses mains avaient su élever la température en moi en glissant le long de mon dos puis contre mon torse, l'une d'entre elles finissant sa course au niveau de la boucle de ma ceinture. Ma bouche avide vient se réfugier sur ses lèvres pour l'embrasser amoureusement puis langoureusement, avant de créer des sillons de franche affection le long de sa chaire, arpentant sa joue, sa mâchoire, sa clavicule puis son décolleté. "Tu sais qu'on pourrait se faire prendre ?!"  J'entendais la Ronning s'inquiéter tandis que ses jambes fines vinrent s'enrouler autour de ma taille, nos bassins désormais l'un contre l'autre, accroissant sans vergogne le désir que je nourrissais à son égard. "Ça fera une animation dans la soirée," je moquais avant que la belle prenne possession de mes lippes pour m'offrir ce genre de baiser qui électrocutait mon corps de frissons. Mes doigts se glissèrent sur sa joue et se mêlèrent à son cuir chevelu suavement, notre échange gagnant en intensité. "Tu me fais perdre la tête !" "Mh-mh," j'émettais, malicieux, avant de l'embrasser fiévreusement tout en caressant tendrement ses jambes autour de ma taille, remontant progressivement, lentement, mes paumes jusqu'à sous sa robe puis longeant sournoisement l'élastique de ses collants. Mes doigts prirent cependant la direction de sa poitrine pour masser chèrement un de ses seins, ma bouche quittant la sienne pour baiser soigneusement et délicatement ce dernier, alternant entre mes lèvres douces comme ma langue chaude.