Salut frangine .. -PV Eira.

Aaron descendait de sa montagne c'était déjà un grand début. Pas depuis très longtemps, mais il n'avait pas le choix s'il voulait aller mieux et retrouver son travail. Sa soeur elle ignorait clairement tout ce qui c'était passé. Il n'était pas allé la voir depuis son retour de mission avec Ruth, depuis tout ça. Il n'allait pas forcément mieux, mais il tentait de resocialiser. Chaque choses en son temps. Il était aller voir Ruth et ils avaient réglés leurs comptes. Ça ne s'était pas passé de la manière dont il avait espéré mais plutôt de celle qu'il avait prévue. Comment pouvait-elle le pardonner quand lui-même ne le pouvait pas ? Ils étaient passés par tout un tas d'émotions, de la dispute à la discussion et vice versa à plusieurs reprises. Maintenant que ça c'était réglé, il devait s'occuper de sa soeur. Expliquer sa longue absence, ses non réponses à ses coups de téléphones bien qu'elle ai simplement dû se dire comme tout le monde qu'il était partie en OPEX et comme tout le monde elle ne devait pas savoir qu'il avait été mis sur le banc de touche par son état-major depuis environs six mois.

Monté dans son pick-up, il enfila une tenue convenable en tout cas autre chose que ces vieux survêts et ses vieux t-shirts de l'armée. Quelques vingt minutes plus tard il était en centre-ville. Cet appartement ne faisait que lui rappeler qu'il ne pourrait pas vivre ici. Il était bien, là-haut, isolé de ce monde de fou et remis à ses pensées. Il entre alors dans ce bâtiment luxueux dans lequel vit sa soeur, ayant besoin du temps de la réflexion sur ce qu'il allait lui dire, il opta pour les escaliers plutôt que pour l'ascenseur. Et le voilà devant sa porte, à toquer et attendre qu'elle ouvre. Les mains dans les poches, le temps ne fut pas bien long. Un semblant de sourire sur les lèvres, c'était tout ce qu'il avait put sortir.


-« Salut soeurette. » Il se pointait comme ça, comme si de rien était, comme si il n'avait jamais disparut. Des mois après. Il était inquiet pour elle en vérité, il avait sus pour les attentas de Trondheim, il était même présent, mais dans la cabane sur la plage. Lieux pas trop touché par les évènements si ce n'est le gaz dont ils ont été victimes.

@Eira Jørgensen

Encore une quinzaine de jours d’arrêt. Eira n’avait pas le choix, elle devait bosser chez elle au cas où tout ça reviendrait. Une vertèbre de déplacée et voilà qu’elle était obligée de passer le plus clair de son temps dans son lit ou son canapé. Heureusement que son appartement, loft lui permettait d’avoir ‘l’impression d’être ailleurs. La blonde avait pu acquérir l’un des appartements les plus chers de la ville et elle n’en était pas peu fière. La blonde travaillait sur la maquette du prochain numéro quand elle repensa à tout ce qui s’était passé dernièrement. Les attentats avaient bouleversé la ville et des hommages se multipliaient un peu partout. La jeune femme ne voulait pas se l’avouer, mais elle était soumise au traumatisme souvent généré après un tel choc. Elle n’avait pas été élevé pour tout ça, elle était une jeune femme de la ville pas préparée à vivre de telles choses.

Elle était au bord des larmes tandis qu’elle sortait de sa douche. Ses cicatrices ne partiraient pas de sitôt et elle appréhendait qu’on lui fasse des remarques, que lui demande comment elle allait alors qu’elle n’avait pas envie de répondre. Elle était mal, déprimée et n’arrivait pas à dormir alors autant dire que rien n’allait pour la jeune femme. Tentant de s’habiller normalement, elle prit un jean et un petit pull de sa collection de l’année précédente. Elle n’avait pas besoin de plus, il lui suffisait de regarder les nouveaux tests pour sa collection afin de voir ce qu’elle avait besoin. D’ailleurs elle comptait bien changer encore un peu les choses mais elle devait être capable de tenir plus d’une heure assise pour ça.

Autant dire que lorsque quelqu’un frappa à la porte, la blonde soupira et alla ouvrir. Elle espérait tout simplement que ce ne soit pas Jonas. Le retrouver avait été un choc pour elle si bien qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’elle pourrait à nouveau dire s’il débarquait chez elle. Eira était encore sous le choc à l’idée de l’avoir retrouvé.
Mais elle fut soulagée de voir qu’il s’agissait de son frère. Enfin, pour le coup elle n’avait pas pensé à lui, si bien qu’elle ne put retenir un sanglot quand elle comprit qu’il était bien là devant elle. Le prenant dans ses bras, elle ne prit pas la peine de lui répondre se contentant de le serrer contre elle.

Finalement elle s’éloigna un peu pour le regarder, soulagée de voir qu’il allait bien. Elle referma la porte derrière eux, fermant la porte à clés.

- « Tu ne connais pas le téléphone toi ? » lâcha-t-elle finalement en séchant rapidement ses larmes.

Eira se dirigea vers la cuisine, rangeant les boîtes de médicaments qu’on lui avait donné pour la douleur et éviter la dépression. Ses examens médicaux trônaient à côté et elle se contenta de faire un tas sur l’îlot central.

- « Tu veux boire quelque chose ? J’ai l’impression qu’on a une tonne de choses à se raconter. » lâcha-t-elle simplement en le regardant dans les yeux.

Tu ne t'attendais pas à un tel accueil de la part de ta soeur Aaron. On ne peut pas dire que les démonstrations d'affections soit monnaie courante dans la famille bien au contraire. Elle sait que tu es le genre de grand frère assez distant, présent pour elle, mais pas le genre à faire de grande embrassades. Pourtant, à cet instant, la sentir tout contre toi te fais un bien fou, parce mine de rien vous avez toujours été très proche, alors en cet instant, tu t'en veux de l'avoir laissé aussi longtemps. Parce que si elle se laisse aller à une telle affection c'est bien qu'il y a anguille sous roche, que quelque chose cloche, alors tout de suite tu culpabilises. Parce que tu as toujours été le grand frère protecteur, quand bien même ça l'agaçait un peu mais tu t'en fichais et cette année tu n'avais pensé qu'à toi et toi seul. Quel genre de grand frère étais-tu pour à ce point délaissé les tiens ? Tu n'as pas revus les autres depuis bien plus longtemps et tu ne cherches pas à t'en venter.

Alors tu la laisses te serrer tout contre elle et tu lui rends son étreinte. Étreinte qu'elle finie par stopper et la voilà qu'elle se reprends. Tu aurais aimé avoir quelques secondes de plus avant qu'elle t'accables de son absence, tu ne t'es même pas encore remis de ta confrontation avec Ruth que tu vas devoir engranger celle de ta propre soeur, mais tu ne peux t'en prendre qu'à toi Aaron, tu as fait le mort pendant une année entière presque alors que ces deux femmes avaient clairement besoin de toi. Tu la laisse fermer la porte à clefs, tu le vois, elle ne vas pas bien, tu as toujours sus la cerner et tout de suite tu t'inquiète, fermant ton visage.

-« Je suis désolé Eira. J'ai eu .. une année compliquée. » Tu entres dans son salon, la suivant sur les talons alors qu'elle prenait place au milieu de celui-ci. Tu gardes tes mains dans les poches, la tête légèrement baissée, tu n'oses affronter son regard. Tu es peut-être le militaire de la famille, quand il s'agit de ta soeur tu ne fais pas le malin. Le colonel laisse son uniforme à la porte dès lors qu'il entre chez Eira. Et alors qu'elle te proposes quelque chose à boire, tu hausse légèrement les épaules, tout ce que tu ingurgites ces derniers temps ce sont tout un tas de médocs et la vodka qui vas avec. Tu ne devrais pas tu le sais, tu sombres plus que tu ne te relève mais c'est plus fort que toi.

-« Si tu as toujours cette bouteille de vodka que je t'ai laissé je ne suis pas contre.» Dis-tu alors en la regardant. Tu ne veux pas être jugé, tu ne veux pas forcément en parler, tout ce que tu veux c'est retrouver une vie normale, ta soeur et que tes démons te foutent enfin la paix. Enfin pour tout ça il faudra un peu de temps quand même. Mais encore faudrait-il que tu te foute un bon coup de rangers au cul. Tu pourrais prêter les tiennes à Eira, tu es persuadé qu'elle se ferai un plaisir de le faire à ta place. Mais voilà tu t'inquiète, tu vois le visage de ta soeur qui n'est plus du tout celui que tu as connus. Tu t'approche d'elle alors et lui attrape la main pour qu'elle te fasse face.

-« Eira qu'est-ce qui se passe ?» Tu prends le risque de demander, parce-que tu le sais, si tu étais venu prendre des nouvelles tu serais peut-être au courant, mais non, monsieur à préféré faire le fantôme pour ne pas que sa famille le voit sombrer. A cet instant, tu t'inquiète du fait qu'elle pourrait être l'une des victimes de ces attentats.

@Eira Jørgensen

Les effusions amoureuses étaient loin d’être ce dont Eira voulait, surtout avec sa famille. Mais cette fois, tout était différent. Les souvenirs des attentats étaient encore beaucoup trop récents pour elle et plus le temps passait, pire c’était. Elle ne savait pas comment gérer la situation, elle qui détestait prendre des tonnes de médicaments sans vraiment de raison était en train de les avaler sans compter. Comme si ces gélules pourraient l’aider alors que leurs effets secondaires étaient encore pires que ce qu’elle avait. Avant les explosions, elle était la première a dénigré ces choses des industries pharmaceutiques et à présent elle se contentait de prendre le nombre qu’elle devait prendre pour espérer aller mieux. Un soupir quitta ses lèvres alors que son frère lui lâchait que l’année avait été compliqué. Pour le coup, c’était aussi vrai pour elle mais s’engueuler n’était pas la solution.

- « Il faut croire que c’est de famille d’avoir une année compliqué. » se contenta-t-elle de répondre avec un soupir.

Elle ne pouvait s’empêcher de vouloir être acerbe. Ce n’était pas comme ça. Elle n’était pas comme ça. La jeune femme ne voulait pas être méchante avec son frère, après tout il avait ses problèmes lui aussi et ce n’était pas de sa faute si elle avait refusé de parler à qui que ce soit. Jonas l’avait presque engueulé mais elle n’aimait pas étaler ses problèmes. Problèmes qui étaient en train de devenir incontrôlable et la mettait six pieds sous terre. Levant les yeux vers son frère, elle acquiesça avant d’aller dans son placard d’alcool, placard qui était un peu vide, pour trouver la fameuse bouteille de son frère. Eira la sortit et la posa sur la table avant d’aller chercher un verre. Un verre pour son frère et elle se contenterait de son verre d’eau. Ce n’était pas recommandé pour elle de prendre quatre chose.

Seulement quand Aaron se leva pour lui prendre son bras, elle eut un léger sursaut. Eira avait beaucoup de mal à faire comme si tout se passait bien ce qui avait tendance à la rendre un peu parano. Alors quand son frère lui demanda ce qui se passait, son regard se contenta de fixer un point quelconque dans le vide avant de finalement se baisser sur ses mains tremblantes.

-« Je… » tenta-t-elle de répondre avant de déglutir. « Tu dois connaître ça, les médecins disent qu’il s’agit d’un stress post traumatique à la suite d’un évènement choquant. » lâcha-t-elle avec un soupir. « J’étais à la boulangerie quand il y a eu la bombe et… J’ai vus les corps par terre et les blessés. » ajouta-t-elle simplement.