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 "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron

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Ruth Iversen
Ruth Iversen
date d'inscription : 23/08/2019
messages : 2464
pseudo (prénom) : Pickle Rick (Ingrid)
faceclaim : Jaimie Alexander @lilousilver (avatar) littlewolf (sign)

métier/études : Ancien Major chez les Jegertroppen, maintenant tatoueuse quand ses tremblements ne l'empêchent pas de tatouer.
statut civil : Vide, il ne reste que des fantômes.
tes petits bonheurs : (+) l'odeur du pain grillé
(+) le son du dermographe
(+) le sentiment d'avoir fait le nécessaire
(+) avoir une bière fraîche dans la main
(+) Odin le chien que la vie à mis sur son chemin
(+) réparer sa maison
(+) passer du temps avec Simen et Tomas en buvant des bières
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MessageSujet: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptySam 12 Oct - 23:19

Aujourd’hui avait été une bonne journée. Elle avait pu tatouer pendant six heures d’affilées sans ressentir les méfaits des tremblements. Fière d’elle, Ruth avait quitté le sourire aux lèvres le salon. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi bien. Ce matin, elle avait même réussis à se faire des pancakes qui ressemblaient à des ronds et non des difformités. Ajoutée à cela le fait qu'elle avait reçu une convocation de l'état-major pour parler de son avenir au sein de l'armée et vous aurez une Ruth qui sourit plus que de raison. C’est sur le chemin de retour pour sa maison qu’elle entendit des petits jappements. Elle fronça les sourcils et s’aventura dans une rue étroite. Le son provenait d’une poubelle. Elle ouvrit le couvercle et y vit un chiot : couvert de détritus. Jurant, elle fit attention à ne pas rendre la situation encore plus compliquée pour le chiot et le sortit de là. C’est en le prenant dans ses bras qu’elle réalisa qu’il lui manquait une patte arrière, la gauche qui plus est. Le cœur serré, elle regarda le ciel. Vraiment ? Pensa-t-elle. Le chio tremblait et regardait partout autour de lui.

“Ok petit gars, je vais m’occuper de toi.” Elle ouvrit sa veste et y glissa le chien. Qu’importe qu’il sent mauvais, il avait juste besoin d’être réchauffé. Elle laissa juste la tête sortir et reprit le chemin de chez elle.

Le gardant contre elle, Ruth alla dans la cuisine et fit couler de l’eau chaude. Le chien toujours dans sa veste, elle se dirigea vers la salle de bain pour prendre son gel douche naturelle : il était temps de nettoyer ce pauvre loulou. Tout du long, le pauvre chiot fuyait son regard et continuait de trembler malgré la douceur de Ruth à son égard.

“Ne t’en fais pas, je ne te ferais pas de mal.” Elle le gratta derrière l’oreille et il se décida à relever sa tête pour la regarder. “Je te le promets. Et si quelqu’un se moque de toi, je leur ferai payer.”

Il n’aboya pas pour répondre, mais sa queue se mit à bouger vivement. Elle ne savait pas sa race, mais il était absolument adorable. Ou bien était-ce une femelle ? Encore une fois, Ruth ne le savait pas. Elle attrapa de la panière de linge une serviette et l’emmitoufla dedans avant de le reprendre dans ses bras et d’aller s’installer sur le canapé pour le sécher. Téléphone en main, elle envoya un sms Simen pour savoir s’il pouvait passer. Peut-être qu’il pourrait l’aider avec ce nouvel arrivant ?

Hey, j’ai trouvé un chien dans la rue mais… Je n’en ai jamais eu. Je ne sais pas quoi faire. Je viens de lui donner un bain, mais maintenant… Je fais quoi ? Ca te dérangerait de passer ? Tu as le numéro d’un bon véto ?

Elle reposa le portable et regarda le chiot qui s’était endormit dans ses bras. Il n’y avait plus qu’à attendre l'arrivée de son ami pour qu’il puisse l’aider à s’occuper de cette petite bête. Quand elle entendit quelqu’un frapper, elle serra la petite boule de poil et alla ouvrir :

“Tu en as mi…” Devant elle se trouvait Aaron. Elle avala difficilement sa salive avant de lui claquer la porte au nez. Elle prit de longues inspiration : cela était bien sa veine. Finalement, elle rouvrit la porte et se décala pour le laisser rentrer. “Je te sers quelque chose à boire ?” Demanda-t-elle finalement en refermant la porte derrière lui. “Tu as une mine aussi horrible que la mienne.” Elle ne s’attendait pas à ce qu’il soit aussi fatigué qu’elle en réalité. Dans sa tête, il vivait bien et était heureux. Cela était plus facile que de réfléchir si oui ou non il avait des remords à l’avoir condamné à une vie d’handicapé. “Pourquoi tu es là ? Je pensais que ton unité était encore en OPEX.” Parce que Ruth ne tournait jamais autour du pot. Elle garda contre elle le chiot qui commençait à se réveiller et se raccrocha à sa chaleur pour ne pas s’effondrer, pour garder la face alors qu’elle n’en menait pas large. Dire que la dernière fois qu’ils se sont vus avant l’enfer ils étaient plus proches que jamais.
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Aaron Jørgensen
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pseudo (prénom) : Selmacke
faceclaim : Alexander Skarsgård (patsy )

métier/études : Lieutenant colonel dans l'armée actuellement en reconversion de spécialité.
statut civil : Célibataire. Comme si ça pouvait en être autrement..
tes petits bonheurs : + chewie mon fidèle compagnon.
+ une bonne bouteille de vodka.
+ mon paquet de clope.
+ un bon vieux morceau de hard rock.
+ trouver le sommeil.

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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyLun 14 Oct - 19:14

Ce que Aaron avait pris pour un bon début de journée s'avéra finalement tomber totalement à l'eau. Alors oui avoir une bonne journée chez le colonel ne se résume pas à sauter de joie, mais il avait espéré que cette convocation à la caserne déboucherai sur quelque chose de positif. Foutaises. Les évènements récents viennent encore plus de lui saper le moral que prévus. S’il n'était pas non plus au beau fixe en arrivant, il espérait en sortir un peu moins déprimé que la dernière fois. Non. Il n'était pas prêt de réintégrer l'armée s'il continuait sur cette voie-là. C'est bien ce que lui avait fait comprendre l'état-major et pour cause, il ne mettait pas sa permission exceptionnelle à profit. Au lieu d'affronter ses problèmes et tenter de les résoudre, il vivait plus que jamais en marge de la société. Et surtout, il ne l'avait toujours pas confronté elle, ce qui pour son psychologue est la première étape vers un avenir meilleur pour le soldat.

La nouvelle était tombée comme un coup de massue. «Écoutez colonel, nous sommes conscient que vous êtes un très bon soldat, de l'engagement que vous y avez mis depuis toutes ces années et du fait que nous ayons besoin de vous. Mais pas dans cet état. Si nous ne constatons pas d'améliorations dans les prochaines semaines, nous n'aurons pas d'autres choix que de vous réformer. Je suis désolé.» Aaron a consacré toute sa vie à l'armée. Il ne se voit pas vivre sans. Être un soldat c'est toute sa vie, c'est tout ce qu'il a. Il a sacrifié tout le reste pour son pays, y compris les sentiments qu'il éprouvait à l'égard de Ruth en choisissant l'option amputation. Il avait bien tenté de se défendre, mais pour eux, il devait montrer un signe de bonne volonté ce qui jusqu'ici n'était pas le cas. Il ne pouvait pas bénéficier d'une permission à vie, même s'il avait eu beau leur expliquer que c'était l'enfoncer encore plus que de le tenir à l'écart de tout ça.

Alors quand il est sorti de la caserne comme simple civil à nouveau, il comprit qu'il n'avait plus le choix. Il avait laissé cette situation trainé depuis trop longtemps et il devait l'affronté si il voulait espérer retourner à la vie militaire. A sa vie. Si seulement il n'avait pas péter les plombs lors de la dernière mission, s'il n'avait pas foncé dans le tas et risquer sa vie et celle de ses hommes parce-que son cerveau à déraillé n'étant plus capable de raisonner correctement. Il serait toujours à son poste aujourd'hui. Mais voilà, il a péter les plombs. Tous ces mois sans sommeil, à ne pouvoir ne serait-ce que fermer les yeux sans voir ces gosses armés de bombes, sans se revoir à devoir coupé la jambe de Ruth se confondant en excuses à chaque mouvements qu'il faisait pour amputer cette femme. Il revivait son enfer sans fins tous les jours, toutes les nuits.

Montant dans sa voiture, il croisa son regard et son visage dans le rétroviseur. Lui-même ne se reconnaissait plus. Il avait envie de hurler sa rage, mais il en était incapable. Mettant le contact, il se mit donc en route vers le domicile de son Major. Pourtant, il resta plus d'une heure arrêté dans son quartier. Ne trouvant pas le courage de se trouver devant sa porte, n'ayant même pas prit la peine de se changer en civile et pourtant, civil c'est ce qu'il était pour l'instant. Quand il eut finit par prendre son courage à deux mains, il sortit de sa voiture et alla donc sonner à sa porte. Sa casquette sous le bras, comme s'il venait annoncer un soldat mort ou blessé au combat, il eut presque envie de foutre le camp en courant.

Mais voilà, elle avait ouvert la porte. Son visage se décomposa quand elle le vit, d'ailleurs elle lui referma aussitôt la porte au nez. Ce qu'il pouvait parfaitement comprendre. Puis la porte se ré-ouvrit à sa grande surprise, l'invitant à entrer en se déplaçant pour lui faire place. Il obtempéra et resta dans l'entrée le temps qu'elle ferme la porte. Quand elle lui proposa quelque chose à boire, il répondit négativement en hochant la tête de droite à gauche. Pourtant, il aurait bien eu besoin de quelque chose de fort là tout de suite. De la vodka de préférence. Le colonel n'était pas pour habitude très bavard, il allait souvent à l'essentiel, seul son langage corporel parlait pour lui bien souvent, d'ailleurs elle n'était pas dupe non plus Ruth, en voyant son visage. Il ne releva pas sa remarque non plus quand à celui-ci. En fait, il allait quand-même devoir se mettre à parler, parce que sinon sa visite ne servirait à rien. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Lui-même ne le savait pas. Il était là dans l'unique but de sauver sa carrière parce qu’à dire vrai, il n'était pas encore prêt à affronter le major. Que pourrait-il bien lui dire ? Désolé d'avoir foutu en l'air ta carrière ? Non ce serait déplacé.

«Je .. on m'a relevé de mes fonctions. Depuis quelques mois. Ils appellent ça trouble de stress post traumatique. De grands mots pour dire que je tourne dingue.» Il pensait clairement être en train de devenir fou, seulement on ne voulait pas le lui dire. C'est comme ça. Lui, le savait. Il commençait à voir certains visages alors même qu'il était éveillé quand il avait trop abusé de la bouteille et qu'il n'avait pas dormit depuis trop longtemps. «Est-ce qu'on peut s'assoir ?» Demanda-t-il poliment à la jeune femme. Après tout s'ils devaient avoir une longue discussion, autant ne pas la faire debout. Bien qu'on leur ai appris à le rester. Il trouvait ça moins formel justement de le faire assis. Ils allaient devoir déballer ce qu'ils avaient sur le coeur et il n'avait aucune envie qu'elle lui fonce dessus pour lui en mettre une.
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Ruth Iversen
Ruth Iversen
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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyJeu 17 Oct - 21:01

La vie avait bien souvent une cruelle façon de rappeler que pauvre mortel était dépendant du destin. Ruth ne croyait pas au hasard. Il devait y avoir une raison pour laquelle Aaron se retrouvait devant elle. Laquelle ? Telle était la question. Peut-être qu’il était temps pour eux d’enterrer la hache de guerre : il y avait eu tellement de sang qui a coulé depuis la dernière fois qu’ils se sont vus. Le sien, principalement, pour ce qu’elle en savait. Son premier réflexe a évidemment été de lui refermer la porte au nez. Elle ne lui devait plus rien. Il était parti. Il l’avait abandonné. Qu’importe que cela soit les ordres… Il aurait au moins put donner un signe de vie après, mais rien. Et d’un autre côté : comme elle le comprenait. Le devoir passait avant tout. Est-ce que le sien avait été de la tenir en vie coûte que coûte ? Son psychologue tentait à chaque session de diminuer la colère et la haine qu’elle pouvait éprouver envers son supérieur. Si seulement il n’avait été que ça. Pourtant, ce n’était pas aussi simple que sur le papier. Elle avait des sentiments pour lui. En lui coupant la jambe, en étant absent : il lui avait ni plus, ni moins arraché le cœur et encore aujourd’hui la pilule n’était pas passé. Comme elle avait eu besoin de lui… Mais de là à l’admettre : il y avait encore un long chemin. Cependant, elle se reprit rapidement pour ouvrir à nouveau la porte. Aaron n’était pas n’importe qui. Qu’importe ce qui s’était passé : il ne méritait pas de recevoir une porte en pleine figure. il lui avait ni plus, ni moins arraché le cœur et encore aujourd’hui la pilule n’était pas passé. elle lui fit à nouveau face, puis se décala pour le laisser rentrer. Le chiot toujours dans ses bras, elle referma la porte derrière Aaron.
Ses traits fatigués prouvaient qu’il ne trouvait pas la paix. Quelque chose de commun entre eux. Qui l’eut cru. Pensa intérieurement Ruth qui laissa le silence les encercler : ne souhaitant pas le briser tout de suite. S’il était là, c’était qu’il avait prévu de rester un petit bout de temps. Ils avaient à parler. Est-ce que l’un ou l’autre était prêt pour cela ? Cela n’était pas certain. Elle ne s’attendait pas à le voir en réalité. Elle ne s’était pas parée à cette éventualité et devant le fait accomplis : elle se trouvait désemparée. Comme elle aurait aimé pouvoir se jeter dans ses bras et se blottir contre lui. Son regard cependant la ramenait en enfer. On l’avait mise en garde que certains bruits pouvaient la plonger dans les méandres de la guerre, mais on ne l’avait pas prévenu que le regard de celui qui l’a trouvé aussi allait être un facteur décisif. Elle se retrouva à trembler sans savoir pourquoi. Lui proposant à boire, par politesse, elle hocha la tête quand il refusa. Coupant l’herbe sous le pied, arrêtant de tenir la bienséance : elle coupa dans le vif du sujet. Pourquoi il était là. Se plongeant dans son regard, elle l’écoute attentivement. C’est alors qu’elle réalisa au combien sa voix lui avait manqué. Sa présence. Lui. Tout court. Ils avaient passé tellement d’heures ensemble… Pouvait-il réellement en être autrement ? Oh comme Ruth s’était fourvoyée. Comme elle s’était mentie à elle-même en disant qu’il faisait partit du passé. Elle ne répondit rien.

Ruth s’installa sur le canapé et l’invita à s’asseoir sur le fauteuil d’un coup de tête. À part quelques bières vides sur la table : sa maison de plein pied était nickel. Habitude de soldat. Le petit chien commença à bouger, alors, elle le posa au sol : dévoilant son handicap.

“Tu le crois toi si je te dis qu’aujourd’hui je l’ai trouvé ?” Le chiot tentait de trouver son équilibre sous le regard triste de Ruth qui avait l’impression de se voir. Elle caressa sa tête pour lui montrer qu’il n’était pas seul. “Et je ne sais pas comment prendre soin de lui.” Elle releva finalement son regard : “Le paradoxe même. Je ne sais pas comment prendre soin d’un animal qui est à mon image.” Elle avala sa salive. “Mais je sais que je ne l’abandonnerais pas. Il ne sera jamais seul. Parce que…” Elle se leva et alla chercher la bouteille de vodka ainsi que deux verres. “Parce qu’il n’y a rien de pire.” Elle se laissa retomber sur le canapé avant de les remplir, en poussa un vers Aaron : “Je te regarde… Et je n’arrive pas à penser aux souvenirs qu’on a eu avant.” Pas besoin de préciser l’avant de quoi. “Je ne vois que tes yeux, ta mine horrifiée et paniquée alors que tu m’appelles.” Ruth attrapa le verre, le vida cul sec puis regarda ce dernier vide : “Et je n’ai qu’à fermer les yeux pour sentir la chaleur de ta main sur mon visage et le froid qu’elle a laissé en partant.” Laissant le silence les entourer, elle se resservit : “On m’a demandé d’écrire une lettre.” Elle tira un tiroir de la table basse et lui tendit un morceau de papier. “Peut-être que maintenant tu vas pouvoir répondre à ma principale question…” Et cela n’allait pas être facile. “Pourquoi tu ne m’as pas laissé mourir ? Tu sais que j’aurais préféré expier mon dernier souffle que de vivre dans cet enfer quotidien. Mais tu savais aussi que j’ai trop de respect pour la vie pour me suicider. J’y ai pensé… Mais je le dois à Judith, Monika, Inge et Paula.”
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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyJeu 24 Oct - 18:35

Aller voir Ruth plus tôt, il aurait put, si vulgairement parlant il avait eu les couilles de le faire. Mais la vérité c'est qu'il n'en avait pas eu du tout le cran jusqu'ici. Anecdotique pour un militaire surentrainé de ne pas avoir de courage non ? Il aurait put faire tout ce qu'on attendait de lui comme se parachuter malgré son vertige, résister à n'importe laquelle des tortures qu'on pourrait lui infliger, même partir en mission dans un pays caniculaire lui qui ne supporte pas la chaleur. Mais ça .. Se confronter à Ruth c'était quelque chose dont il avait été incapable jusqu'ici. Il avait même accepter d'affronter ses soit-disant problèmes pour éviter ça ! Jusqu'à sa dernière mission, il se mentait à lui-même. Il criait à qui voulait bien l'entendre qu'il allait bien et qu'il était toujours en mesure de rester en fonction. Après tout il en avait vus d'autres des blessés, des éborgnés et des amputés. Vous allez avoir du mal à le croire mais, pourtant c'est la première fois qu'il se retrouvait face à des enfants commettant un tel acte. Déjà rien que ça aurait suffit à le traumatiser parce-que bien que n'ayant jamais eu d'enfant, il les chéries plus que tout. Il n'y a qu'à le voir avec ses neveux et nièces, cet homme est méconnaissable.

Il aura donc fallut cette mission pour le mettre face à ses problèmes. Il n'y a qu'un homme à l'esprit malade pour foncer tête baissée sans aucune reconnaissance et sans attendre des renforts. Un homme à l'esprit de vengeance même s'il refuse de l'admettre. C'est finalement à la suite de sa mise à pied qu'il perdit encore plus la tête. Un peu à la Jack Nicholson dans Shining, à sa manière. Allez savoir peut-être était-ce la même psychose qui l'avait frappé quand il commençait à voir ses enfants apparaître un peu partout dans ses rêves, même quand il semblait endormi alors qu'il ne l'était pas. C'est à ce moment là qu'il comprit que la solitude qu'il s'infligeait à lui-même causait plus de dégâts qu'elle ne l'aidait à avancer et pourtant, il n'était toujours pas déterminé à aller voir Ruth, ni à se mêler à la population de Trondheim.

C'est donc mis au pied du mur qu'il se rendit au domicile de son ex-major. Il ne pouvait pas perdre la dernière chose qui lui restait, enlevez lui son métier et vous le trouverez assez rapidement au bout d'une corde sous un pont, ou la cervelle éclatée son arme de service sur la table aux côtés d'un verre vide et d'une bouteille de vodka pas beaucoup plus remplie. Alors pour éviter d'en arriver là, il avait prit ses responsabilités même si clairement il n'avait pas vraiment le choix. A peine entré, il regrettait presque déjà de s'être présenté. Comment pouvait-il oser venir la voir ? Lui qui avait détruit sa vie et se pointait là devant elle pour demander à discuter et espérer qu'elle lui pardonne. Comment pouvait-elle ? Pourrait-il seulement se pardonner lui-même un jour ? Il en doutait. Il la suivit donc dans son salon, n'osant même pas s'assoir dans un premier temps. En vérité s'il avait proposé ça c'était presque plus pour elle que pour lui et pourtant, il s'installa quand elle l'invita à le faire. Posant sa casquette devant lui, sur la table basse, il la laissa parler. Certaines choses ne sont là que pour meubler la conversation et méritaient donc d'être passées sous silence. Lui n'avait jamais été capable de parler pour ne rien dire.

Il l'écouta donc parler de son nouvel animal. Aussi infirme qu'elle comme si les dieux avaient envie de lui jouer des tours et de lui rire au nez à lui aussi. Il regardait ce petit animal et déglutit péniblement quand elle avoua se sentir abandonné. Il n'avait pas put faire autrement. Il n'aurait jamais put continuer comme avant. C'est peut-être égoïste, mais c'est comme ça. Finalement, il aurait peut-être bien besoin de se verre de vodka qu'elle pousse vers lui et plus elle avance dans son dialogue, moins il a envie de se priver de ce liquide. Il ne dit rien mais il souffre, bien sûr qu'il ne le dira pas. Encore moins le montrer. C'est un militaire en plus d'être un Norvégiens, aussi glacial que les températures du coin. Pourtant seul chez lui, il lui arrivait parfois d'être à bout de force et de laisser sa rage éclater et les larmes perler sur ses joues même s'il détestait se sentir aussi vulnérable.

Toujours dans le plus grand des silences, il avala d'une traite ce verre qui l'appelait haut et fort depuis qu'il avait mis un pied dans cet endroit, depuis qu'il l'avait revus. Il prit la lettre qu'elle lui tendit, ne relevant pas forcément le regard. C'était lâche et presque irrespectueux pour la jeune femme, mais il était tellement rongé par la culpabilité qu'il ne pouvait même pas affronter son regard. Il ferma les yeux quand elle finit par poser cette question qui la bouffait de l'intérieur. Il ne savait même pas quoi lui répondre. Comment aurait-il put continuer à vivre dans un monde où elle n'était plus là ? Il n'en aurait jamais eu la force. «Tu le sais très bien. On abandonne jamais l'un des notre n'est pas juste une devise pour faire joli. Des personnes avec ton vécu il y en a malheureusement des milliers.» Réponse de supérieur classique qui prends ses distances pour ne pas s'engager trop fort dans sa déclaration. Mais il est clair que si il ne met pas son égo de côté les choses ne pourront jamais avancer entre eux. Comme pour se donner du courage, il attrapa la bouteille qui trainait sur la table, renversant le liquide dans chacun de leurs verres avant de vider le siens tout aussi rapidement qu'il s'était rempli. Ils étaient là pour parler, alors il décida de parler. «Comment aurais-je put Ruth? La culpabilité et la douleur que j'éprouve aujourd'hui n'est rien comparée à celle que j'aurais éprouvé si je t'avais laissé gisante sur le sol ce soir là. C'est égoïste je sais, mais je préfère vivre dans un monde ou tu es en vie et en colère contre moi plutôt que dans celui où tu n'es plus.» Regardant ses rangers à chacun de ses mots plus difficiles à sortir que les précédents. Son courage était en train de l'abandonner peu à peu. L'envie de se tirer d'ici se faisant de plus en plus oppressante.
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Ruth Iversen
Ruth Iversen
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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyDim 27 Oct - 20:29

Il était si perturbant de l’avoir à ses côtés… De n’avoir qu’à éteindre son bras pour le toucher sans avoir peur des regards. Ils s’étaient rarement retrouvés seuls, la dernière fois ils s’étaient embrassés. Pourtant, Ruth n’avait pas envie d’initier un rapprochement physique quelconque en cet instant. D’une part parce qu’elle avait honte de son corps et ne se sentait plus elle-même ; d’autre part, car elle voulait savoir ce qui lui était passé par la tête. Pourquoi il l’avait accepté qu’on l’ampute ? Si elle avait sa petite idée sur la question, elle s’était toujours interdit de faire des conclusions hâtives. Elle n’avait jamais eu la prétention de savoir les intentions des autres. Celles d’Aaron y comprises. Quand bien même ses sentiments étaient mélangés, elle était tirée en deux, elle avait toujours gardé les pieds sur terre. Notamment en se répétant que jamais elle n’aurait une chance avec son supérieur. Le baiser avait tout changé pour finalement sonner comme la dernière chose douce avant qu’elle est plongée en enfer. Ruth aimerait lui dire qu’elle se souvient de la douceur de ses lèvres, de la chaleur de sa peau dorée par le soleil, mais cela serait mentir et elle ne mangeait pas de ce pain-là. Elle ne se souvenait que de la douleur de se réveiller seule, de n’avoir que pour derniers souvenirs d’Aaron ses grands yeux plongés dans les siens, sa mine inquiète et ses gestes tremblants. L’ancien militaire ne faisait que se souvenir de ces instants, pour être honnête : son psychologue la forçant à embrasser tous les instants de ce traumatisme plutôt que de les enfermer à clé.
Comblant le silence par des banalités pour remplir les règles de politesse : ni l’un, ni l’autre ne continuèrent sur cette lancée. Aaron était là pour parler, tout du moins c’est ce qu’elle pensait, alors autant en finir. Comme un pansement qui devait être arraché : le plus rapidement était le moins douloureux. Enfin, c’est ce qu’elle espérait. Elle redoutait de devoir lui parler, de devoir l’affronter tout cours. Pourtant, elle regardait inconsciemment tous les jours sur le site de l’armée pour voir si le nom de son ancien supérieur n’apparaissait pas. À chaque fois, cela était un soulagement de ne pas le lire et si on lui demande : elle ne le cacherait pas. Aaron représentait, malgré tout le sang qui avait coulé entre eux, un point d’ancrage. Il était important pour elle. Bien trop pour son propre bien.

Utilisant l’exemple du chiot qui trouvait ses marques, Ruth se confia un peu : notamment sur le sentiment d’abandon qu’avait insufflé Aaron en ne restant pas à ses côtés alors qu’elle avait besoin de lui. Comme elle avait eu besoin de lui. Ce n’était pas seulement lors de son réveil, mais aussi pour marcher à côté d’elle lors des funérailles de ses sœurs et frères d’armes. Où était-il quand elle se frappait la tête contre le mur à cause des cauchemars ? À cause de ces visages déchiquetés ? À cause de ces anti-douleurs tellement puissants qu’elle était dans un état léthargique ? Ruth pourrait faire une liste longue comme son bras de moments où elle aurait aimé sentir sa présence à ses côtés : lui qui avait toujours réussi à rendre l’insupportable supportable. Ce n’est pas pour rien qu’elle avait aussi bien réussis à briller aux yeux de l’institution militaire. Se servant un verre de vodka, elle remplit un second pour Aaron. Ils allaient en avoir besoin, elle tout du moins. S’il ne le buvait pas, elle se sacrifierait volontiers pour le boire. Elle ne se ferait pas prier même : il ne faudra pas lui dire deux fois. Décidant de lui donner la lettre qu’elle lui avait écrite, mais jamais envoyé, elle se resservit un verre pour laisser tomber le couperet et savoir la raison derrière cette décision.

Il était là pour ça après tout non ?

Elle était suspendue à ses lèvres, son regard ne le quittait pas. Elle comptait bien l’affronter : la tête haute et le buste droit.

“Bullshit !” Grogna-t-elle bien malgré elle alors que ses poings se serraient. “Ce n'est pas parce qu’il y en a d’autres des gens comme moi que cela amoindrit la douleur, ni ne me permet de mieux dormir le soir. Nous ne sommes pas que des numéros sur des comptes-rendus. On est des êtres vivants merde !” Elle fit claquer sa langue contre son palais et but d’une traite le verre qu’Aaron lui servit.

Le Lieutenant-colonel reprit la parole, elle l’écouta attentivement et reposa ses yeux sur lui. Elle allait enfin savoir. Cette putain de raison qui faisait aujourd’hui d’elle - comme il l’avait si bien dit - une infirme parmi des milliers. Finalement, les mots sont formulés et jetés en pâture. Ruth laissa le silence s’installer, détourna son regard pour attraper machinalement la bouteille et remplir à nouveau les shots.

“Je ne suis plus en colère contre toi.” Et c’était vrai. “Je suis juste déçue maintenant quand je réalise qu’en vie ou morte : la situation est pareille..” Elle vida le contenu de son verre puis avala plusieurs fois sa salive : “Tu dis que tu préfères vivre dans un monde où je suis loin de toi, mais en vie plutôt qu’un monde où je ne suis plus.” xElle vit tourner le verre entre ses doigts : “Mais au fond, la finalité est la même. T’es plus là pour moi, avec moi.” Elle serra les dents : “Je me dis que morte, tu serais au moins venu sur ma tombe une fois. Par devoir ou pour je ne sais quelle raison, mais tu serais venu.” Elle passa sa langue sur ses lèvres : “La seule chose qui diffère entre les deux cas c’est que tu n’es pas le seul à souffrir.” Et c’était encore bien pire que tout le reste. “Et un jour… Je comprendrai pourquoi tu as fait ça.” Elle prit une longue inspiration pour le regarder : “J’arrive bien à comprendre que tu dois être comme nous tous… Les “chanceux” qui ont survécu. Et ce n'est pas en restant tous dans notre coin qu’on va aller mieux.” A défaut de comprendre, de pardonner totalement : elle proposait une trêve.
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Aaron Jørgensen
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métier/études : Lieutenant colonel dans l'armée actuellement en reconversion de spécialité.
statut civil : Célibataire. Comme si ça pouvait en être autrement..
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+ une bonne bouteille de vodka.
+ mon paquet de clope.
+ un bon vieux morceau de hard rock.
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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyLun 28 Oct - 21:49

Qu'il était mal à l'aise de se trouver ici Aaron, restant de marbre comme si rien ne pouvait l'atteindre alors qu'intérieurement c'était justement tout le contraire. Mais il était de ces hommes qui ne laissent rien paraitre et restent stoïques en toutes circonstances. Les yeux rivés sur ses rangers à travers le verre qui est désormais vide et ne demande qu'à se remplir, il avait beaucoup de mal à affronter le regard pleins de reproches et de questions de Ruth. Il fut nostalgique sur le moment des fois où Ruth le regardait autrement, presque comme si il était son idéal et si ils n'osaient se dire leurs sentiments leurs regards pouvaient les trahir. Et pourtant ce temps-là lui paraît bien loin à Aaron et même si de par leur hiérarchie il savait qu'il n'avait pas le droit d'être avec Ruth, il préférait savoir que leur amour impossible était due à un règlement plutôt qu'a un mépris dans son regard et une déception qu'il serait compliqué de combler. Aaron avait fait silence radio depuis l'accident de Ruth, étant incapable d'aller l'affronter il n'était venu ni à l'hôpital voir son ancien major dont il avait coupé la jambe, ni ses amies enterrées suite à cette attaque. Il se sentait responsable de tout ce qui leur était arrivé. Il avait l'expérience, plus que n'importe qui sur le terrain ce soir-là, il aurait du se méfier des enfants, au lieu de cela il s'était laissé attendrir, causant des dégâts considérables. Jamais il ne pourrai se pardonner d'être responsable d'autant de morts et de la perte de la jambe de Ruth. Cette femme dont il avait finit par se laisser tenter par le dessin de ses lèvres, curieux de savoir si elles étaient plus douces qu'elles n'y paraissaient au vus de leur temps passé sur le terrain. Il avait été traversé par bon nombre d'émotions à ce moment là, enfin il avait osé. Plus jamais il ne pourrais goûter à ses lèvres, il en serait incapable aujourd'hui.

Il écoutait comme toujours ce qu'elle avait à dire et si d'apparence il restait de marbre, chaque paroles sorties de la bouche de la jeune femme sonnait comme un coup de poignard au plus profond de son coeur. C'était extrêmement difficile de garder tout ceci pour soit, extrêmement difficile de l'entendre dire ces choses qui le mettent face à ses responsabilités, qu'il était extrêmement difficile de ne plus avoir cette attention si tendre de la jeune femme dans son regard. Mais il devait s'y attendre, il fallait qu'il en passe par là pour retrouver un semblant de poste au sein de la caserne, mais aussi pour avancer même s'il avait l'impression que contrairement à ce que lui disait son psy, ses mots l'enfonçaient plus qu'ils ne l'aidaient à avancer. Finalement, maintenant qu'il s'était enfilé deux verres, l'heure n'était plus à la raison, mais à avaler ce qu'elle lui envoyait avec un peu de liquide mélanger à ça. Il se resservit. Son discours, bien que très professionnel ne ressemblait en rien à ce qu'il ressentait, mais il voulait se distancer de son ancien major, il ne méritait plus l'attention qu'elle lui portait autrefois.

-« C'est pas ce que je voulais dire. Je me suis mal exprimé.» Répondit-il pour apaiser la tension qui était en train de se regrouper dans les poings serrés de la jeune femme. S'il continuait sur sa lancée, elle allait finir par lui en coller une, peut-être bien que ça lui mettrait les idées en place, en tout cas il pensait mériter ce poing qu'elle retenait de faire partir ne serais-ce que pour avoir si longtemps disparut de sa vie au lieu de la soutenir dans cette épreuve dont lui seul est responsable.

-«Comment peut -tu ne plus être en colère alors que moi je me maudit si fort depuis ce soir-là.» Son regard se plonge dans celui du major, plein de haine et de rancoeur qui ne lui est pourtant pas adressé. Cette haine c'est uniquement contre lui qu'il l'éprouve, bien qu'il la hait de l'avoir fait l'aimer si fort pour finalement ressentir cette douleur incessante.«Te voir sur ta tombe ? Ruth j'ai même pas été capable de venir te voir depuis un an alors que tu es en vie, je ne me suis pas rendu aux funérailles de Judith, Monika, Inge et Paula. Comment aurais-je put me rendre sur ta tombe si je t'avais laissé mourir ce soir là ?»  S'en était trop pour le colonel. Il avala son verre d'un trait, renversant à nouveau le liquide dans leur deux contenant. Il n'y aurai pas de raison ce soir, juste quelque chose qui doit sortir, tout ce qu'ils ressentent doit sortir, il était temps de jouer carte sur table.«Sache une chose, c'est que ce soir là j'aurais fait n'importe quoi pour te sauver. Et je ferais n'importe quoi pour que tu soit toujours en vie même si c'est au péril de la mienne. Jamais je ne pourrais vivre dans un monde ou tu n'es plus. Je me serais arraché la jambe si ça avait put sauver la tienne. Mais j'ai eu un choix à faire ce soir là et je l'assume entièrement, je pourrais m'excuser pour l'avoir fait si cela ne t'avais pas été vital, hors c'était loin d'être le cas. » Vidant à nouveau son verre, l'alcool le désinhibait un peu. Et bien qu'il soit habitué à encaissé les verres les uns après les autres, la fatigue le rendait plus vulnérable, peut-être n'était-ce pas une si mauvaise idée que de parler sous l'influence de l'alcool, au moins il n'y aurai pas de langue de bois. Les mots sortaient tout seuls. 
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Ruth Iversen
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métier/études : Ancien Major chez les Jegertroppen, maintenant tatoueuse quand ses tremblements ne l'empêchent pas de tatouer.
statut civil : Vide, il ne reste que des fantômes.
tes petits bonheurs : (+) l'odeur du pain grillé
(+) le son du dermographe
(+) le sentiment d'avoir fait le nécessaire
(+) avoir une bière fraîche dans la main
(+) Odin le chien que la vie à mis sur son chemin
(+) réparer sa maison
(+) passer du temps avec Simen et Tomas en buvant des bières
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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyLun 28 Oct - 23:07

Comment pouvait-elle se sentir en cet instant si éloigné de cet homme qui a marqué au fer rouge ses années dans l’armée ? Comment Ruth aurait pu un jour imaginer que celui qui avait capturé son cœur d’un regard était aujourd’hui un homme qui semblait inaccessible. Elle s’était tellement de fois demandé depuis son retour à la vie civile si elle le reverrait et le cas échéant : qu’est-ce qu’ils pourraient se dire. Aujourd’hui, pieds au mur, elle avait sa réponse. Les mots ne glissaient plus dans leurs bouches. Ils accrochaient, blessaient : créant des plaies encore plus béantes. Le temps de leurs joutes verbales, de leurs taquineries une fois le fusil posé semblait si loin… Il ne restait plus que des brides, de brefs souvenirs que Ruth tentait de protéger des affres du ressentiment. La guerre le a brisé comme tant d’autres avant eux. Quelle aurait été leur vie loin du conflit ? Probablement plus heureuse, mais ils n’auraient pas été eux-mêmes. L’armée, leurs frères d’armes, le sentiment de faire quelque chose d’utile de sa vie étaient les principales raisons qui alimentaient le feu de la vie dans leur sein. Aujourd’hui, Ruth savait qu’il ne lui restait plus rien de tout ceci. Contrairement à Aaron, elle ne retournerait jamais sur le terrain et se forçait tous les jours à accepter l’idée que son temps en couleur kaki était terminé pour toujours. Elle était condamnée, obligée de vivre le reste de sa vie loin de ceux qui l’ont forgé. Est-ce qu’Aaron tomberait dans ce groupe de personnes qui ne feraient plus partit de son quotidien dans un futur proche ? Cela était le cas de toute façon à l’heure actuelle et la distance qu’ils mettaient entre eux en cet instant ne jouait pas en sa faveur. L’alcool remplissait les verres et leur donnait probablement la force nécessaire pour affronter le plus dur. Ils n’étaient pas encore arrivés au cœur du problème.
Ce moment arriva bien assez vite avec eux, ils n’étaient jamais passés par quatre-chemins. Tergiverser et faire des ronds de jambe n’étaient pas leur genre. Ainsi donc, Aaron expliqua les raisons, mais ce n’était pas suffisant pour elle. Ruth n’entendait pas de cette oreille cette réponse, elle ne comprenait pas. Elle n’y arrivait pas. Le fait qu’il utilise des mots durs la blessèrent plus que de raison. À un tel point qu’elle réagit presque immédiatement. Elle ne voulait pas être mise dans le même panier que les autres, car ils étaient tous différents bien qu’ils partagent un même handicap. Aaron s’était mal exprimé et il le reconnaissait, mais le mal était fait. Il avait dit ce qu’on lui disait des fois et si elle ne s’était jamais occupé de l’opinion des autres : celle de son ancien supérieur comptait trop. Bien trop.

C’est encore tremblante de rage qu’elle reprend la parole pour lui répondre. Chaque mot qui sort de sa bouche fait dé serrer ses points alors que machinalement, elle décida de les occuper pour resservir des verres d’alcool. Et Aaron répond à son discours, lui affirmant qu’il n’aurait pas eu le courage de venir sur sa tombe. Un triste sourire se dessina sur son visage : elle avait été folle de croire le contraire donc… Son cœur se brisait, mais les traits de son visage restaient presque impassibles alors qu’elle n’avait envie que de hurler et de partir se réfugier loin. Très loin. Elle avait l’impression d’être à découvert, d’être face à face à ses sentiments aussi brutes que des diamants qui n'ont pas encore été taillés. Cet amour naissant n’avait eu le temps de ne rien donner, sauf des regrets et une amertume croissante que les mots d’Aaron n’avaient fait qu’empirer.

“Je pensais que tu n’étais pas venu me voir parce que tu étais en mission.” Elle renifla grossièrement, ravalant le flot d’émotions qui enserrait sa gorge.

La suite ne fait qu’empirer la situation déjà difficile. Bon sang ce qu’elle ne voulait pas entendre ça. Parce que maintenant, la culpabilité de lui en avoir voulu s’ajoutait déjà à son spleen. Évidemment qu’il aurait tout fait pour qu’elle n’est pas à être condamnée. Une part d’elle n’en avait jamais douté et se bataillait férocement avec son pessimiste née à cause de sa blessure. Il resservit un verre de vodka, mais elle ne le siffla pas comme lui.

“C’est tellement con.” Souffla-t-elle en se laissant tomber sur le dossier du canapé. Elle révulsa sa tête pour contempler le plafond : suivant de ses grands yeux bruns les fissures du plafond qu’elle devrait colmater tôt ou tard. Peut-être quand elle irait mieux : cela ne serait-il pas une brillante métaphore ? “J’ai tant de fois pensé à ce que j’aurais fait si j’avais été dans ton cas : si j’avais dû prendre la décision.” Elle avala sa salive : “Je voudrais croire que je n’aurais pas fait la même chose… Que je t’aurais laissé mourir sous mes yeux en te tenant la main et en t’embrassant.” Puisqu’il fallait dire les choses comme elles étaient. “Mais je ne sais pas ce que j’aurais fait. Si je t’aurais sauvé, si je serais morte de chagrin de t’avoir laissé partir sans avoir tenté de te sortir de là.” Elle haussa les épaules, plus pour elle-même que pour Aaron : “Il n’y avait pas de bonnes ou de mauvaises réponses.” Prendre des décisions, même si elles étaient les pires : ils avaient été entraînés pour ça. Tournant lentement sa tête, elle le regarda finalement : “Toi et moi… On fait quoi maintenant hein ?” Elle ne pleurait pas, mais son regard troublé menaçait à tout moment de libérer des larmes. Chose qu’elle ne voulait pas faire. Pourtant, et pourtant, comment être forte quand on vivait quotidiennement dans un enfer qui ne semblait pas faiblir même s’il lui offrait des moments de répits. “Tu vas encore partir et me laisser ?” Demanda-t-elle le plus sérieusement du monde.
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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyMar 29 Oct - 14:05

Avant tout ça, Aaron avait pensé que ces deux là étaient nés pour s'aimer. Ruth était son égal au féminin. Elle aimait son métier autant que lui, elle se donnait corps et âme pour son pays, elle aimait la même musique, conduisait une superbe moto et était remplie de discipline dans son travail. Si il n'y avais pas eu ce règlement ils auraient certainement conclus bien avant tous les deux. Mais à croire qu'Aaron sentait que cette mission allait mal tourner, allez savoir peut-être que c'est pour cette raison qu'il s'est laissé aller à l'embrasser ce soir-là. Des raisons il peut en chercher des tas, il ne s’avouerait jamais qu'il en avait tout simplement envie encore plus maintenant qu'il ne peut avoir cette femme. Il enfoui n'importe quelle sentiment qu'il peut éprouvé à son égard au plus profond de lui-même. Il est tout simplement hors de question qu'il se fasse encore plus de mal qu'il ne s'en fait déjà, même si c'est certainement plus facile à dire qu'à faire. C'était presque comme si .. il n'avait jamais éprouvé d'amour pour cette femme alors que personne n'est dupe et qu'il a longtemps prouvé tout le contraire. Aujourd'hui encore, ces mots qu'il peut lui balancer à la figure, le fait qu'il pourrait mourir si cela pourrait la sauver prouvent totalement le contraire. Il n'y a que lui qui veut fermer la porte à tout ça. Lui et .. Ruth maintenant. Mais quand bien même elle lui aurait tout pardonné instantanément, lui en était incapable. Il ne pourrait peut-être plus jamais faire comme si rien ne s'était passé. Toute cette merde était sa faute et rien ne changera jamais ça.


Et pourtant. Pour un mec qui n'est censé plus se laisser aller à quelque sentiment que ce soit avec Ruth. Ses mots lui font mal. Sa poitrine se serre un peu plus chaque fois que des mots sortent de la bouche de Ruth, sentiment qui lui était jusqu'alors inconnue. S'il se mentait à lui même, ses mains qui se crispent sur le bas de son uniforme démontre tout le contraire. La boule au fond de sa gorge qui est en train de se former qu'il tente de ravaler de plus en plus difficilement par fierté également. Comment pouvait-il être aussi dupe de croire qu'il ne devait plus rien ressentir pour cette femme pour son bien et que ça allait être si facile. Malgré qu'il soit rongé par tant de remords et de culpabilité, il ne pouvait s'empêcher de ressentir quelque chose envers elle. La vodka aidant quelque peu à faire passer cette conversation qui devenait de plus en plus pénible. Stoïque il l'était de plus en plus alors qu'il avait simplement envie de se lever et de faire les cents pas dans la pièce, ou passer cette porte et rentrer en footing jusque dans son entre, son isolement, sa punition qu'il s'infligeait tout seul. Quatrième verre qui n'eut pas plus de temps de dégustation que les autres. Il le pose devant lui. Cette histoire va mal finir. Il ne manquerai plus qu'il se prenne une biture devant elle. Non, il devait montré qu'il était stable. Encore lui-même, ce qui est loin d'être le cas.


-« Je te l'ai dis. On m'a relevé de mon poste. Je suis sur la touche depuis environs six mois.» Ça il avait beaucoup plus de mal à l'avaler que la vodka clairement. Il ferait n'importe quoi pour retrouver son poste, mais aujourd'hui vus l'état dans lequel il se trouve il sait désormais que ce n'est plus possible. Il ne se voile pas la face. A coups anxiolytiques, anti dépresseurs et autre somnifères, l'état major tente comme il peut de le sortir de son trouble de stress post traumatique, mais les consommant souvent avec de l'alcool il ne leur rendait pas la tâche facile. En plus il ne prends presque plus son traitement, il a l'impression que ça ne lui fait aucun effet. Les somnifères ne l'empêchent pas de passer des nuits entières à fixer le plafond et clairement on ne peut pas dire que les anti-dépresseur fassent grand choses. Il n'y a que les anxiolytiques qu'il prends; un peu trop souvent; pour éviter les crises d'angoisses qui le paralysent quand elles se déclenchent. Anxiolytiques qu'il prends d'ailleurs à l'instant, en écoutant Ruth parler, sortant le petit flacon de la poche de sa veste. Il en gobe un comme si c'était une sucrerie et le range, veillant bien à ce qu'elle ne voit pas ce que c'était. Il ne veut pas de sa pitié, il ne la mérite pas.

-«Je sais pas. Je peux rien te promettre. Te voir face à moi est une torture. Elle ne fait que me rappeler en chair et en os que toute cette merde c'était ma faute. J'étais responsable de vous, de tout le monde, je me suis laissé attendrir par une bande de gamin et vous avez faillit tous le payer de votre vie. J'ai des dixaine de morts sur la conscience et tu ne fais que me les rappeler.» Ses mots étaient si durs. Comment pouvait-il lui balancer ça sans sourciller. Il venait de lui avouer que pour lui, ils n'avaient pas d'avenir et dieu que c'était difficile de s'en rendre compte en les sortant sur le moment. S'il n'était pas venu la voir, cela ne voulait pas dire pour autant qu'un jour il ne le ferait pas, la preuve il était là. Mais de là à se dire qu'ils n'avaient aucun avenir, ce n'était encore jamais arrivé.

-«Je les vois tu sais .. ces gamins. Je les vois tous les jours, tous les soirs, tout l'temps. Chaque fois que je ferme les yeux. Je revis cette soirée tous les jours. Des fois, je ne suis même pas certain que ce soit dans mon sommeil.» Il s'était levé et lui avait tourné le dos. Il ne pouvait lui avouer les yeux dans les yeux qu'il perdait la boule. C'était un effort de trop pour lui, alors il le fit en lui tournant le dos. Les mains dans les poches, observant la nature norvégienne à l'extérieur. Ce pays qu'il a si longtemps défendu et qu'il pourrait penser fuir aujourd'hui ..


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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyMer 30 Oct - 22:14

Comment pouvaient-ils être au jour d’aujourd’hui comme deux parfaits inconnus ? Est-ce que tout ce qu’ils avaient vécu avant l’attentat ne comptait pas ? Est-ce qu’ils n’arriveraient plus à se comprendre avec cette même facilité qui en avait impressionné plus d’un dans leurs années de gloire ? Où étaient ces deux personnes qui aimaient leur métier plus que leur propre famille pour partir ainsi s’aventurer dans des contrées ravagées par la guerre ou par les catastrophes naturelles ? Elle ne savait pas ce qu’il en était pour Aaron, mais elle savait que cette partie de sa personnalité était morte. Ruth ne serait jamais plus celle qu’elle avait été. Comment l’être quand rien que de voir des enfants courir dans la rue vous rends méfiant ? La paranoïa faisait partie de son quotidien et malgré toutes ses bonnes volontés : elle serait à jamais hantée par ces visions, par cette sensation que le monde est tombé dans l’horreur la plus totale. S’il y avait un temps sois peu d’espoir dans son cœur pendant un moment que les choses s’arrangent pour l’humanité : ce dernier avait été piétiné ou plutôt avait explosé en même temps que ces trois bambins endoctrinées. Depuis qu’Aaron était rentré chez elle, Ruth était montée dans les montagnes russes des sentiments. La seule constante était la douleur permanente qui serrait son cœur en réalisant dès les premières secondes que plus rien ne serait comme avant entre eux. Elle le savait déjà, cela était une évidence, mais entre savoir et vivre il y avait une différence. Il était bien plus difficile d’accepter cette idée que lorsqu’elle était sur le papier. Ruth pensait qu’il n’était pas venu la voir car il était reparti en mission, mais elle s’était trompée.

“Tu ne me l’as pas dit…” Comment pouvait-elle le savoir ? “Et tous nos amis communs ne m’ont rien dit plus.” Ceux qui restaient tout du moins.

Elle le regarda ouvrir une boîte de médicaments et s’en enfiler. Cela lui faisait penser qu’elle devrait probablement les prendre, mais ces derniers n’avaient même pas été sorti du sac qu’elle avait récupéré à la pharmacie alors… Cela allait être compliqué. Ruth eut la décence de ne pas demander ce qu’il prenait. S’il ne lui en parlait pas, c’est qu’il ne voulait pas et elle n’était pas du genre à forcer de les gens à s’ouvrir. Se retenant de prendre un autre verre, elle se contenta de s’installer un peu plus confortablement dans le canapé avant de regarder le plafond qui était bien moins perturbant que l’homme à ses côtés. Sentant qu’il était temps d’arriver à une conclusion, elle posa en première la question fatidique. Qu’est-ce qu’ils allaient devenir tous les deux ? Cette question, à double tranchant, était un vrai terrain miné. La moindre mauvaise réponse pouvait tout faire exploser et pourtant Aaron eut le courage de s’avancer en terrain inconnu. Ce n’est pas comme si les deux soldats étaient réputés pour parler ouvertement de leurs sentiments. Ils étaient bien trop prudes, mais surtout respectueux. À nouveau, les mots qu’il utilisa la transpercèrent de part en part : bloquant même pendant quelques instants sa respiration. Aaron : 2 ; Ruth : 2. C’était donc ainsi que tout allait se finir entre eux… Dans de la vodka, la rancune, la colère et l’incompréhension ? Ils auraient définitivement pu inspirer Shakespeare ou Racine. Elle se retenait de dire qu’elle pouvait disparaître pour toujours de sa vie en se pendant à une des poutres apparentes, mais elle n’en dit rien. Si elle le faisait, personne ne le saurait et on la retrouverait.

“Tu n’étais pas le seul responsable du camp, Aaron.” Souffla-t-elle en passant ses mains sur son visage : étirant ses traits fatigués. “On aurait tous du se méfier. On savait qu’ils étaient capables de ça.” Elle avala sa salive en laissant tomber ses bras le long de son corps : “La culpabilité… Cela ne les refera pas revenir. Tu crois que je ne m’en veux pas non plus de ne pas avoir réagi à temps ? De ne pas m'être jetée sur eux pour les empêcher de tuer nos camarades ?”

En le sentant se lever, elle se redressa pour le suivre du regard. Elle le laissa s’éloigner : au sens littéral comme au figuré. Ruth le laissa s’expliquer, mettre des mots sur ce qui la frappe quotidiennement aussi. Et puis le silence les entoura. Quelque chose qu’elle ne brisa pas. À la place, elle se leva et s’approcha de lui. Ses bras glissèrent autour de sa taille et elle posa sa joue sur son omoplate. Elle n’avait pas été aussi proche avec une personne autre que sa sœur depuis des mois.

“Bouge pas…” Souffla-t-elle en fermant les yeux. “Moi aussi je les vois… Parfois je ne peux même pas supporter la couette sur moi car j’ai l’impression que c’est Judith…” Elle serra le t-shirt d’Aaron en fermant ses poings, se colla un peu plus à lui par la même occasion. “Moi aussi je fais des cauchemars, je revis constamment cette journée. Encore et encore. Les contours des visages, les odeurs, les sensations, la chaleur du sang sur son corps qui s’imprègnent dans mon treillis, cette peur de mourir sans avoir eu le temps de vivre dignement.”
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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyJeu 31 Oct - 22:34

Les OPEX. Aaron ne savait pas quand serait la prochaine fois qu'il partirait en mission. Le terrain lui manquait terriblement, il avait toujours eu ça dans le sang. L'adrénaline que ça provoquait en lui était presque devenue comme une drogue, sautant sur tous les déplacements qu'on proposait dès qu'il en avait l'occasion. L'état major était même obligé de lui imposer ses vacances pour qu'il en prenne. Il n'avait pas eu l'oeil dans sa lunette depuis bien trop longtemps et ça lui manquait. Bien qu'aujourd'hui, il se demandait s'il aurait les mêmes sensations. S'il ne flipperait pas dès qu'il croiserait un gamin au point de lui tirer dessus en prévention de ce qu'il pourrait faire. Il avait perdu son innocence de militaire ce soir là. Il savait pourtant que dans ces contrés qui semblaient les plus reculées de la vie civile et de la paix, ils avaient l'habitude d'endoctriner les enfants. Mais il n'en avait jusque lors jamais eu la preuve. Aujourd'hui il a peur de chaque enfants qu'il croise, il était dans un état psychologique très grave et ne semblait pas s'en sortir de lui même.

Alors peut-être que le remède se trouvait là, dans cette pièce. La source même de son problème était certainement la solution de celui-ci. Mais encore fallait-il qu'il le comprenne et qu'il se laisse aller. Il avait eu tant de mal à venir la voir parce qu'il savait ce qui allait se passer. Ils allaient se balancer des vérités trop difficiles à entendre pour l'un comme pour l'autre. Mais ils en avaient besoin malheureusement pour avancer et ça il était en train de le comprendre, même si ces vérités faisaient atrocement mal. Plus mal que n'importe quelle balle de n'importe quelle calibre qu'il pourrait prendre en plein coeur. Cette balle là laissait des hémorragies qui n'étaient pas soignables par une opération. Cette hémorragie, seule Ruth pourrait la refermer aussi bien qu'elle l'a ouverte. Et si pour beaucoup, le fait qu'elle vienne comme ça, l'entourer de ses bras, serrant sa chemise comme si elle serrait sa propre vie entre ses mains était la solution. Pour lui c'était une torture. Il se crispa sévèrement dès l'instant où il sentit son corps contre le siens. Corps qu'il avait si longtemps désiré et qui aujourd'hui le terrifiait affreusement. Quand bien même ils se réconcilieraient, comment réagirait-il à la vue de son moignon ? Blessure à vie qu'il lui avait lui même infligé. Il ne peut pas affirmé qu'il n'aurait pas un mouvement de recul, à vrai dire il aurait même peur de cette expérience. Il n'est pas prêt pour ça et de toute façon, il sont à des années lumières de cette étape.


-« Non mais j'étais responsables de mes hommes, j'étais responsable de vous Ruth. De vous toutes et de ma compagnie. J'ai failli à mon devoir ce soir-là.» Posant sa tête contre la fenêtre comme accablé par ses propres mots, il s'habitua peut à peut au contact de la jeune femme. Il n'avait pas la force de la repousser, il n'avait pas non plus la force de lui rendre son étreinte. De toute façon elle lui avait demandé de ne pas bougé, bien qu'il en aurait été incapable. Cette tension qui lui parcourait le corps entier était en train de partir petit à petit, gardant tout de même une légère réticence à ça. Mais il ne le lui dirait pas. Il a déjà fait bien trop de mal par sa simple présence et ses mots aussi durs que de la pierre.

-«Tu ne sembles pas comprendre ..» Soupira t-il se demandant s'il devait poursuivre dans son explication au risque de passer pour un fou à lier. Risque qu'il décida de prendre, sans pour autant se retourner, il ne voulait pas voir sa réaction. Il en avait peur. «Il ne s'agit pas de cauchemars Ruth. Enfin parfois si .. mais il y a des fois où je suis parfaitement éveillé. Je deviens psychotique. J'ai crus que c'était ce foutu cocktail qu'ils me font avaler mais j'en ai supprimé la moitié. Ça n'a rien changé. S'ils découvrent cet aspect de ma personnalité, je suis bon pour le placard. Adieu le bataillon, bonjour la retraite. »

Son coeur se serra encore plus à cette image. Il n'était pas prêt. En même temps, Ruth non plus n'était pas prête à pour la vie civile. Elle y a été contraint, par sa faute. Il sait que lui ne supporterait pas ça. Il n'hésiterait pas à se faire exploser la cervelle s'il devait se trouver un boulot comme le commun des mortels. Ce travail c'était ses tripes, sa raison de vivre, il était né et fait pour ça. Ce n'était pas un travail, c'était son devoir en tant qu'homme.


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Ruth Iversen
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statut civil : Vide, il ne reste que des fantômes.
tes petits bonheurs : (+) l'odeur du pain grillé
(+) le son du dermographe
(+) le sentiment d'avoir fait le nécessaire
(+) avoir une bière fraîche dans la main
(+) Odin le chien que la vie à mis sur son chemin
(+) réparer sa maison
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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyDim 3 Nov - 20:31

Est-ce que ces deux-là arriveraient un jour à être heureux ? Ruth se le demandait maintenant qu’Aaron se trouvait devant elle. Tout était plus simple avant qu’il ne débarque chez elle. Parce qu’elle pouvait s’imaginer qu’il allait bien, qu’il était en opération spéciale dans un autre pays. Elle pouvait laisser sa colère se focaliser sur cette possibilité. Si elle a pensé parfois qu’il pouvait souffrir autant qu’elle : l’ancien major avait toujours chassé rapidement cette idée parce qu’elle ne supportait pas de le savoir malheureux. Il y avait déjà assez de vies brisées après l’attentat pour que celle d’Aaron soit ajoutée sur la liste. Mais les faits se trouvaient devant Ruth : il était tout autant briser qu’elle. Il avait ses deux jambes, mais il semblait amputer d’une partie de lui quand même. Ils étaient tous les deux brisés. Même un aveugle pourrait le voir. Il n’y avait probablement pas de colle assez forte pour recoller les morceaux qui restaient de ces deux soldats. Ils étaient probablement condamnés à errer dans cette vie civile sans but, tout du moins, cela était le destin de Ruth. Aaron pourrait un jour retourner sur le terrain. Elle en était persuadée car il était l’un des hommes les plus forts qu’elle connaissait. Il y avait encore une chance pour lui, si elle devait être infâme avec lui pour qu’il la saisisse, pour qu’il redevienne celui qu’il était : alors elle jouerait la méchante de service. Dans cette catégorie, malheureusement, Aaron était bien plus fort. Les mots utilisés percèrent de part en part son cœur allant même jusqu’à lui donner la nausée. Ruth prenait sur elle, tentait de ne pas exploser et dire des choses qu’elle regretterait plus tard : pourtant elle ne garda pas sa langue dans sa poche pour autant.
Leurs sacs vidés, il était temps de parler du mal qui les rongeait. Ce spleen qui les tire vers le bas et rend tout difficile. Aaron s’était levé et se tenait maintenant devant la fenêtre. Ruth, qui ne savait pas réellement comment réagir, finit par se lever et laissa son corps prendre les rênes. Ainsi, elle se trouva derrière lui : ses bras entourant sa fine silhouette. Elle pouvait sentir la chaleur de son corps sans que cette dernière ne soit capable de réchauffer le sien. Évidemment qu’il n’était pas responsable, il n’était pas le seul dans cette histoire.

“Tu n’es pas plus responsable que Mike et Thörmund qui les ont laissés rentrer, Aaron.”
Souffla-t-elle doucement en fermant ses yeux.

Elle décida de se jeter à l’eau pour lui montrer qu’il n’était pas le seul à les voir, mais ses mots tombèrent à l’eau. Bien sûr qu’elle comprenait. Ils ne souffraient probablement pas de la même façon, mais les faits étaient là. Elle aussi avait ce genre d’épisode. Il y avait une raison derrière le refus de Ruth à ce que Mia s’installe avec elle. Elle avait trop peur de lui coller une balle dans le corps lors d’un épisode. Il y avait déjà quelques trous dans son mur à cause de ces terreurs nocturnes, mais elle ne pouvait pas dormir sans son arme sous son oreiller. Elle avait peur. Tellement peur.

“Tu as raison. Ils ne te renverront pas si tu souffres encore de visions.” Elle le savait. Ruth rompit le contact et s’éloigna pour aller prendre son paquet de cigarettes dans sa poche et s’en allumer une : “Mais ils ne peuvent pas se permettre de perdre quelqu’un comme toi. Tu es un excellent soldat, tu retourneras sur le terrain un jour.” Le paquet jeté sur la table basse, elle se laissa tomber sur le canapé. “S’il y a bien une personne qui peut se sortir de cet enfer quotidien, c’est toi.” Ruth était prête à lui répéter encore et encore. “Parce qu'une fois que tu en es sorti : tu as un avenir qui t’attends à la base, dans l’armée. Qui sait, tu pourras former une nouvelle troupe et leur apprendre à se méfier d’absolument tout.”

Elle prit une longue bouffée de nicotine et laissa tomber sa tête. Elle se retenait de dire que ce n’était pas son cas. Ruth devait arrêter de se bercer dans l’illusion qu’elle remettrait l’uniforme si elle prouvait par a plus b qu’elle allait mieux.

“Tu es plus fort que tu ne le penses. Tu l’as toujours été.” Elle ferma les yeux : "Si jamais tu as envie de baisser les bras, pense que tu ne le fais pas seulement pour toi, mais que tu le fait également pour ceux qui ont survécu pour qu'ils suivent ton exemple. Tu as toujours su motiver les troupes. Et ils te sont encore loyals. Tous." Même si elle ne le suivrait peut-être pas, elle savait déjà que cela redonnerait de l’espoir aux survivantes de son unité et à tous ceux qui étaient là ce terrible jour.
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+ une bonne bouteille de vodka.
+ mon paquet de clope.
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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyLun 4 Nov - 20:42

Si tenté que Ruth avait raison; et elle avait raison il en était conscient; il n'avait pas le moral d'entendre ce genre de discours. Pourtant, il passait pour le malheureux de la pièce alors que clairement cette femme était bien plus à plaindre que lui. Lui n'avait que des douleurs mentales, une psychose qu'il avait du mal à surmonter mais il était entier, ce qui n'était pas le cas de son ex-major, ex-amante d'un soir de dérapage. Il était en train de s'en rendre compte, il ne devait pas faire ça. C'était elle qui avait besoin de réconfort, pas lui. Il se tapais doucement la tête contre la fenêtre pour tenter de se remettre les idées en place mais ce n'était clairement pas le genre de truc qui marchait si bien que ça. Son cerveau, ses souvenirs, tout ça était malade et ils lui jouaient des tours. Il n'avait pas envie d'avoir le discours d'un pseudo psy moralisateur comme tentait de le faire Ruth mais il ne pouvait pas se permettre de l'envoyer chier comme il le faisait avec son psy. Il lui avait déjà bien assez fait de mal comme ça.

Désormais le discours de la honte passé, il se retourna pour aller s'assoir à son tour à la même place que tout à l'heure. L'idée d'une cigarette n'était pas si mauvaise en soit, peut-être que ça lui remettrait bien mieux les idées en place que de se taper la tête contre les murs. Il sortir son paquet de la poche de son manteau et en sortit une. Il attrapa le briquet de Ruth qui trainait sur la table et s'en alluma donc une à son tour, tirant une grande bouffée dessus. Il apprécia. Il prit alors la liberté de leur servir un verre, un chacun. Après tout il n'était plus à ça près, quoi qu'il arrive il ne prendra pas le volant ce soir, il rentrerait certainement à pied. Cette fois-ci il décidas de déguster son verre et en pris une légère gorgée. Il n'avait fait qu'écouter, sans jamais intervenir. Il savait qu'elle avait raison. Il ne pouvait pas se laisser aller ainsi et surtout lui avait les cartes en mains. Celles de Ruth se sont envolés quand il à décidé de couper sa jambe.


-« Non, il est hors de question que j'en forme d'autres. Je pourrais pas. Vous étiez, mes filles. Vous étiez toutes prometteuses et j'étais si fiers de vous. Je ne prendrai pas le risque d'en perdre d'autres. » Même si avec Ruth il pouvait se comporter comme un glaçon qu'on plongerait dans un verre de vodka, il s'agissait de sentiments beaucoup trop intimes pour qu'il en parle ouvertement. Pas comme le fait qu'il soit fiers des femmes qu'il à formé. Ça il l'avait toujours dit, peut-être pas directement à elles, mais nul doute que ça leur était arrivé jusqu'aux oreilles. Il tire une bouffée de sa cigarette et avale ce qui reste de son verre. Il décide d'arrêter de jouer les icebergs et de rendre le pas en avant qu'avait fait Ruth quelques minutes auparavant. Il s'accroupie alors devant son fauteuil, comme il était plutôt grand, il lui arrivait quand même presque à hauteur. Ce qui lui évita la confrontation avec sa jambe artificielle et il en était heureux. Il saisit maladroitement sa main, mais c'était l'intention qui comptait.

-«Je suis désolé. Je suis loin d'être le plus à plaindre ici et on ne parle que de moi. » Il se frotta le front, avec sa main libre bien qu'encombrée de sa cigarette. De son autre main, il passa son pouce sur le dos de celle de Ruth.«Je suis désolé pour tout. Ce qui t'arrive est entièrement de ma faute. Et même si ça prendra du temps, même si plus rien ne sera jamais comme avant, je passerai tout mon temps libre à me faire pardonner. Finit de faire le mort, finit les mots blessants. Je veux faire partie de ta vie Ruth, peut importe la place que tu m'y laisse.»

Ce n'était pas un grand sentimental, mais là pour le coup il avait frappé fort. L'alcool devait grandement l'y aider et les paroles sortaient presque toute seules. Lui même ne comprenait pas forcément comment il arrivait à sortir tout ça sans partir en courant. Mais lui dire tout ça lui avait fait du bien, beaucoup de bien. Un poids en moins sur sa poitrine même si il en avait encore beaucoup à évacuer ..


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Ruth Iversen
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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyMar 5 Nov - 22:11

Si proche physiquement de l’un et de l’autre, mais à des kilomètres de distances d’un point de vue psychologique. Ils étaient tous les deux loin de la frontière entre la stabilité et la folie. Ils avaient encore un long chemin à faire et il était évident qu’ils ne souffraient pas réellement du même mal : qu’importe que les symptômes sont similaires car malgré tout, Aaron avait plus de chance de retourner dans l’armée qu’elle. Ruth aurait mieux fait de se taire, mais ce n'était pas son genre de se la fermer sans rien dire. Elle était le genre de femmes qui l'ouvrait et se faisait entendre clairement. Alors, elle ne se privait pas pour lui rappeler qu'il devait se battre. Prouver qu'il était toujours ce soldat adulé de tous. Sa carrière l'attendait au bout du chemin et rien que ça devrait être une bonne raison pour remonter en selle. Cela serait suffisant pour Ruth qui ne demandait que ça. L'état-major ne la renverrait jamais sur le terrain et même si elle pourrait une excellente instructrice : sa patte folle l'empêcherait de faire beaucoup de choses. Elle pouvait espérer que cela change, mais rien n'était sûr car les prothèses de pointes étaient chères et pas forcément données à des vétérans de guerre. Alors oui, elle dites choses qu'il avait déjà entendu probablement. On lui a répété ce discours, mais dans sa bouche cela n'était pas un conseil. Plus une indication. Il devait prouver qu'on revenait de ce genre de sévices psychologiques. Il devait montrer la voix. Coûte que coûte. Si Aaron réussissait : tout le monde le pouvait. Sauf Ruth… Sauf ceux qui ne sont pas revenus entiers.
Assise dans le canapé, une cigarette à la main : elle entendit Aaron se servir un verre et probablement remplir le sien par-la même occasion. Elle changea en partie le sujet même si le fond était le même. Une fois de retour dans l'armée, il pourrait reformer une unité. Retrouver une personne comme Ruth et faire d'elle une excellente soldate. Cette idée était difficile à accepter, mais ce n'est pas comme si elle avait le choix. La réponse de son supérieure la fit sourire tristement.

"Le bon vieux temps…" Elle porta la cigarette à ses lèvres et tira le plus possible dessus. Elle garda la fumée dans sa gorge, dans ses poumons jusqu'à ressentir la brûlure de cette dernière. "On était les meilleurs…" Souffla-t-elle en même temps que la fumée qui sortait de sa bouche.

Les yeux toujours fermés, elle sursauta en sentant la main d'Aragon sur la sienne. Elle rouvrit ses yeux, se redressa et constata qu'il était devant elle. Elle reporta le bâton de nicotine à ses lèvres en l'écoutant.

"Cela n'enlève pas le fait que tu souffres aussi. J'ai pas envie qu'on me plaigne."

Elle était sérieuse. La suite la laissa sans voix. Elle laissa les derniers centimètres de sa cigarette se consumer : brûlant le filtre sans qu'elle ne cherche à l'arrêter. Ce n'était pas de sa faute ce qui lui arrivait. Il devait arrêter de penser ça. Sachant cependant que cela n'arrivera pas de ci-tôt, elle ne releva pas.

"Alors ne le regarde plus comme si j'étais une femme blessée." Elle avala sa salive et se décida à écraser le mégot contre la peau de son avant-bras. Elle avait plusieurs de ces traces sur le corps. Un moyen de rester les pieds sur terre. "Tu peux commencer par m'aider à m'occuper de la boule de poils. J'ai jamais eu de chien." Le chiot avait trouvé refuge dans le sweat-shirt de Ruth. "Mais si je me souviens bien, tu as toujours eu un don."

Elle baissa la tête et remarqua que leurs mains étaient encore scellées l'une dans l'autre. Alors, elle raffermit le contact en la serrant. Parce qu’elle se sentait bien là, ses muscles se détendaient. Si du sang avait coulé entre eux : elle ne pouvait pas s'empêcher de se sentir en sécurité.
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Aaron Jørgensen
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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyDim 22 Déc - 18:13

Aaron ne savait pas, il était perdu et ses pensées se bousculaient beaucoup trop dans sa tête. Il avait pensé qu'en venant ici, il prendrait la tempête de sa vie, qu'elle lui en ferait bavé, qu'elle lui hurlerai dessus, mais rien de tout ceci n'était arrivé. Ils s'étaient même rapprochés de nouveau alors qu'il avait refusé que ça arrive par avance avant de débarquer chez elle. Il n'était pas prêt. Pas prêt à passer à autre chose, à faire comme si de rien n'était, à ouvrir à nouveau son corps et son coeur de peur d'être terriblement blessé par leur relation déjà bien trop chaotique alors qu'ils n'avaient échangés qu'un simple baiser. Mais Ruth lui faisait perdre tous ses moyens, en sa présence il n'arrivait tout simplement plus à être lucide et avoir les idées claires, la vodka elle n'aidant pas beaucoup plus, il était en train de faire tout l'inverse de ce qu'il avait décidé en arrivant ici. Plus ils discutaient, plus elle semblait plus apte à lui pardonner même si le mot était pour le moment un peu trop fort pour décrire la situation, plus il ne savait plus où il en était. Devait-il continuer à être de brique face à elle alors qu'il était déjà la cause de tous ses malheurs ? Comme si rien de tout ça ne l'avait atteins bien qu'il ai démontré que ce n'était pas le cas. Il ne savait pas quoi faire, alors il laissait la conversation et la soirée les porter.

Les meilleurs, ils l'avaient étés. Mais visiblement pas suffisamment, sans quoi rien de tout ceci ne leur serait arrivé. Il était bien pessimiste Alexander, il avait du mal à voir le bon côté des choses et c'était à se demander lequel des deux tirerai l'autre vers le bas. En temps normal il n'était absolument pas comme ça, ce n'était pas dans sa façon d'agir, lui qui avait toujours été éduqué comme un soldat, combattant comme on en voit rarement, toujours prêt à se surpasser pour son pays et ses compagnies était en train de devenir une lavette accablé par le chagrin, un chagrin d'amour et d’orgueil mélanger qui ne faisait pas bon ménage. Alors comme Ruth n'avait pas besoin de son pessimisme légendaire et qu'à nouveau il se mettait à penser à elle plutôt qu'à lui, il rajouta simplement d'un léger sourire.

-« Ouai, les meilleurs. » Il était persuadé que pour Ruth la partie était loin d'être terminée. Il était la cause de son malheur et sera la raison de son bonheur dans un futur plus ou moins proche. Il ferait n'importe quoi pour que Ruth retrouve le gout de vivre, même si cela implique de faire n'importe quoi pour trouver les fonds nécessaires pour qu'elle puisse avoir cette prothèse dernier cris qui lui permettrait au moins d'être instructeur et avec on ne sait quel miracle, de retourner sur le terrain. Ils retourneraient ensemble un de ces jours, ce seras eux contre le reste du monde. Il était décidé à ne pas la laisser sombrer, mais à être cette jambe qui lui à lui même enlevé pour l'aider à avancer.

-«Je sais, mais je n'ai pas plus envie que toi d'en parler. » Baissant le regard sur la main de son ancien major étant dans la sienne, pressant un peut plus cette dernière, elle lui arracha peut-être un des premiers sourires de la soirée. «Allez pousse toi, laisse moi une place.»Dit-il affrontant le regard surpris de l'ancienne militaire. Il ne lui laissa pas plus de temps pour réfuter sa proposition allant même jusqu'à la soulever pour prendre place sur le fauteuil, la posant sur ces genoux. Il n'était pas forcément des plus à l'aise avec cette position, mais il avait remarqué qu'elle avait eu besoin de son contact, de le sentir contre elle et même si il ne l'avait pas dit, il en avait eu tout autant besoin qu'elle. A nouveau, ce besoin ce fit ressentir, c'est pourquoi il avait décidé de prendre les choses en mains. Il ne tentait rien de stupide, ne cherchait aucunement à la séduire à nouveau, où à avoir quelque plaisir charnel quel qu'il soit. Tout ce qu'il voulait c'était elle, sans ambiguïté aucune, malgré qu'entre eux, ça a toujours été un peu le cas, sans non plus attendre quelque chose en retour, sans paroles ou presque, il la voulait simplement elle. A nouveau il glissa sa main dans la sienne, cherchant à nouveau ce contact apaisant, qui ne lui faisait se poser aucune question si ce n'est celles que Ruth lui poseraient.

-«Je sais pas si j'y arriverais tout de suite. Laisse moi un peu de temps. Mais je peux toujours te promettre d'essayer.» Comment ne pas la regarder comme une femme blessé, lorsque l'on est la raison de ses blessures ? Il essaierai comme il vient de le dire et d'en faire le serment. Il n'ajouta pas grand chose de plus si ce n'est de laisser sa tête se nicher sur son épaule alors qu'elle était assise sur lui. Il ne sait pas combien de temps elle pourrait rester ainsi, il avait peur de la brusquer, délicatement, il retira le filtre qu'elle venait d'écraser sur son bras, de ses doigts, murmurant «S'il te plait, cesse d'abimer ton corps un peu plus. » Il passa ses doigts sur la brûlure qu'elle venait elle même de s'infliger. Il détestait voir ça, la voir se faire du mal encore et encore, se fichant des marques qu'elles pouvait laisser sur celui-ci. Il posa le mégot dans le cendrier avant de venir retrouver sa main. C'est là qu'elle lui proposa de l'aider à s'occuper de son chien. Chien qui était désormais dans le pull de Ruth et qui recevait donc toutes ces caresses. «Et bien, pour commencer, tu pourrais lui trouver un nom. Tu ne vas pas l'appeler boule de poils toute sa vie si ? » Légèrement il se mit à rire, l'idée serait tellement Ruth et en même temps ironique. Et puis ça lui irait bien après tout. Mais ce chiot méritait d'avoir un nom.


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Ruth Iversen
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MessageSujet: Re: "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron   "Kiss me hard before we go." I said... Remember ? // Aaron EmptyMar 7 Jan - 21:28

L’ancien major avait depuis longtemps abandonné l’idée de revoir un jour Aaron, alors l’avoir si proche d’elle avait quelque chose de grisant… De surréaliste même ! Elle ne savait pas sur quelle jambe dansée : si elle devait se réjouir ou bien lui claquer la porte au nez. Ruth s’était bercée dans l’illusion que sur certains sujets elle allait mieux : c’était faux. Celui de son supérieur était une plaie béante et purulente qui affectait l’instant présent. Elle aurait aimé être assez forte pour lui hurler dessus et lui faire comprendre la douleur dans laquelle elle vivait au quotidien. Elle était malheureusement incapable de faire une telle chose. Elle l’avait déjà perdu une fois, elle ne souhaitait pas le perdre à nouveau : pas si elle avait son mot à dire. C’était bien la seule chose sur laquelle Ruth avait le contrôle. Elle pouvait choisir qui marchait sur la même route qu’elle, à ses côtés et même s’il restait encore beaucoup de choses à mettre au clair : elle n’était pas si hostile que cela à l’idée qu’Aaron soit à ses côtés. Il la connaissait par cœur, ils avaient partagé tellement de bons moments que leur histoire ne pouvait pas se terminer ainsi. Dans ses meilleurs jours, c’est ce qu’elle se répétait, quand elle arrivait à voir le verre à moitié plein plutôt que vide. Pourtant, ce n’était pas être optimiste que de penser qu’ils avaient été les meilleurs sur le terrain. Ils ont été pris par surprise, cela était un fait, mais ce n’était pas réellement de leurs fautes. Ils avaient tout simplement eu un cœur, ils n’avaient pas pensé que des tarés utiliseraient des enfants comme porte bombe. Il fallait réellement ne pas avoir d’état d’âme pour faire une telle chose. Une part d’elle était encore là-bas, celle qui analyse sans cesse ce dont elle se souvient.

“Même si on aurait tiré sur eux… La déflagration aurait fauché beaucoup de nos soldats. Ils auraient tout de même fait des dégâts.” Elle avala sa salive, expliquant ce qu’elle concluait au fur et à mesure de ses séances chez le psy : “On ne pouvait rien faire.” Et c’était probablement la pire chose pour des gens comme eux qui avaient l’impression de tout pouvoir réussir de part leur succès dans leur carrière.

S’éloignant de lui, elle retourna s’installer sur le canapé en continuant de fumer. Une mauvaise habitude qu’elle avait gardé. Ruth ne s’attendait pas à ce qu’Aaron la suive : elle pensait qu’il resterait proscrit dans son mutisme. Elle ne l’aurait pas blâmé de faire une telle chose puisqu’elle aussi se coupait régulièrement du monde, de tout pour mieux pouvoir respirer et être en mesure de continuer d’avancer. La suite la laissa sans voix : il lui demanda de se pousser pour lui faire une place. Elle commença à se décaler lorsqu’il la porta pour l’installer sur ses genoux. Interdite, elle n’osa pas le regarder dans les yeux : sentant le rouge lui monter aux joues. Tout son corps lui ordonnait de se redresser, pourtant elle n’en fit rien et resta assise sur les genoux de son supérieur. Le cœur tambourinant, elle avala sa salive en entendant à peine ce que disait Aaron. Elle baissa la tête pour regarder leurs mains à nouveau entrelacer. Il allait essayer… C’était déjà ça. Ruth ne rajouta rien, pas la peine de faire tomber le couperet maintenant. La sentence viendrait plus tard puisqu’il semblerait qu’ils avaient décidé d’être à nouveau sur le chemin de l’autre. En le sentant poser sa tête sur son épaule, elle tourna un peu sa tête affolant un peu plus son cœur. Elle qui pensait que ce n’était pas possible. Et puis l’ancien soldat migra son regard sur la brûlure, laissant Aaron enlever le mégot puis caresser la blessure.

“Une mauvaise habitude.” Elle ne laissait aucun répit à son corps. Cela avait été vrai durant sa rééducation et l’était encore. Dans la souffrance, elle trouvait une certaine sorte de paix : “Ca me permet de garder les pieds sur terre, de me rassurer que je suis bien dans la réalité et non dans une hallucination.” Ruth sonnait comme une folle, mais elle savait qu’il ne la jugerait pas.

“Bah c’est un prénom comme un autre non ?” Relevant la tête pour regarder le chiot, elle sourit en entendant la suggestion d’Aaron : comme son rire lui avait manqué. Elle réfléchit : “Odin.” C’était sortit tout seul. “Il a une bonne tête pour ce prénom.” Elle réfléchit : “Et je suppose que ça mange des croquettes ?” Elle souffla : “Va falloir que j’aille en acheter. Il y a une marque meilleure qu’une autre ? Faut que je l’emmène chez le veto aussi non ?” Tellement de questions. Ruth n’était pas habituée à devoir demander comme ça, mais elle voulait bien prendre soin de cet animal et Aaron était la meilleure personne pour la conseiller.
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