You were my everything and I thought that I never see you again | Jonas

You were my everything and I thought that I will never see you again

Jonas Skjeggestad  && @Eira Jørgensen

Une journée qui commence comme les autres en soit. Jonas n'est de retour à Trondheim que depuis quelques semaines et il n'a même pas eu encore le temps de prendre ses marques. La cohue qu'a provoqué les attentats ne lui en laisse pas vraiment le temps. Il a déjà explosé son quotas d'heure prévus sur son contrat mais il avait l'habitude de gérer ce genre de situation. Il était là pour Charlie Hebdo à Paris et aussi pour le bataclan et les bars. Il n'en était pas à sa première situation de crise que provoque les attentas. Il avait tout de même pris le temps de déposer son fils à l'école ce matin. Lui promettant de faire son maximum pour être là pour le dîner de ce soir mais en vérité il n'avait que peu d'espoir. Il avait passé la journée en camion, vadrouillant de blessé en blessé et de sinistre en sinistre. Il terminait seulement de ramasser les derniers débris d'une maison quand leur radio se mit à sonner. Il soupira. Encore un. Décidément ils ne touchaient plus terre.

-«Une jeune femme, trente ans. Elle a demandé à son assistant de nous appeler elle ne peut plus bouger, elle était présente lors des attentas et se pleins de douleurs lombaires. Il s'agit d'Eira Jørgensen les gas alors ne déconnez pas.»  Il avait entendu ce nom et c'était comme arrêter tout d'un coup. Un nom qu'il n'avait pas entendu depuis son adolescence et qui lui rappellent tellement de bons souvenirs. C'est un de ses collègues qui le ramena à la réalité.«Jonas ? Tout vas bien ? » il relève le regard et souris en guise de réponse.« Oui oui t'en fais pas. Juste une vieille conaissance.» Son collègue lui bien sur voulait savoir comment il connaissait Eira Jørgensen. Une des plus célèbres créatrices de mode et journaliste. Mais il n'avait pas envie de s'étaler sur le sujet. Vus où elle en est maintenant, il y a de forte chances qu'elle ne se souvienne même pas de lui, après tout il était un simple amour de jeunesse, même si pour lui elle avait représenté bien plus.

Arrivé en bas de cet immense immeuble qu'il joncha du regard, il se dit que la gamine dont il avait été amoureux; mais déjà à l'époque très ambitieuse; avait fait beaucoup de chemin. Il sourit, descendant son sac pour pouvoir l'examiner ainsi que le brancard qu'il fit rentré dans l'immeuble. Poussant le brancard dans l'ascenseur, son cerveau ruminait. Et si elle ne le reconnaissait pas ? Ce ne serait pas étonnant après tout la reconnaitrait-il lui si il n'avait pas eu son nom ? Désormais il sortait de l'ascenseur et devait se reprendre. Il était en service et ne devais pas se laisser distraire. Arrivé dans le bureau de la journaliste, il l'écouta énumérer ses symptômes et le fait qu'elle était présente à la boulangerie, un des endroits les plus touchés. Puis.. elle le reconnus. Il ne put qu'en sortir un léger sourire.

-« Salut Eira ..» Dit-il tout souriant à son encontre en commençant juste à l'examiner. Il n'avait pas fait médecine mais il avait appris les gestes de bases à l'école de la jeunesse des pompiers. Choses qui lui étaient très utiles tout le temps. Sortant un stéthoscope, il contrôla la respiration de sa patiente, vérifiant que son mal de dos n'engendre pas de problèmes respiratoires.

-« Je ne peux pas t'examiner ici, mais tu t'es certainement déplacé une vertèbre. Est-ce que tu as chuté ? Tu t'es retrouvé propulser ? On va devoir te mettre sur le brancard et te transporter aux urgences. » Urgences qui étaient bien sur déjà bondés. Le bon côté de la chose c'est qu'ils n'avaient pas le droit de planter un patient avant qu'il ne soit admis et vus le temps d'attente qu'il y a à cause de la cohue qui se propage dans toute la ville, ils auraient tout le temps de rattraper le temps perdu ..

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Jonas Skjeggestad  && @Eira Jørgensen

Eira ne voulait pas des pompiers, elle ne comprenait pas pourquoi Alexander n’avait pas écouter ce qu’elle avait dit. Dans le fond, elle était soulagée qu’il ne l’avait pas écouté, mais elle savait pertinemment que ce n’était pas raisonnable de rester avec une douleur pareille. Depuis la boulangerie, elle peinait à se remettre correctement, elle qui, habituellement, était du genre casse-cou avait beaucoup moins envie de sauter en parachute. La jeune femme se refusait à le croire, mais une partie d’elle-même était restée dans la bâtiment piéger ce jour-là. La panique l’avait envahi de l’intérieur et comme à chaque fois, elle avait fait comme si tout allait bien, comme si elle était habituée à ce genre de choses. Mais ce n’était pas elle qui avait été au combat dans sa famille, les horreurs d’un champ de bataille, car c’était un champ de bataille, ce n’était pas elle qui les avait vécus. Pourtant c’était tout comme à présent qu’elle avait pu voir ce qu’une bombe était capable de faire. ses mains étaient couvertes de sang qui n’était pas le sien, ses propres vêtements avaient servis à tenter de sauver ce qui pouvait être sauvé chez les blessés.

Pourtant elel faisait tout pour cacher les douleurs sourdes qu’elle gardait au fond d’elle à présent. Sous son fond de teint, son anticerne, son maquillage, elle cachait les traces de son manque de sommeil. Ses collants cachaient ses cicatrices, sa façon de jouer avec ses mains cachaient ses tremblements. Seuls ses yeux pouvaient montrer à quel point elle était mal, à quel point elle ne savait plus quoi faire de toute ça. Ce n’était pas prévu dans son planning de vie. Vivre un attentat n’était pas dans sa wish list. Mais cela n’arrivait qu’aux autres ce genre de choses, pas à soi.

Alors tomber sur Jonas, son amour d’enfance, le seul avait qui elle avait peut-être envisagé d’avoir une vie de famille, c’en était presque trop. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle cachait tant bien que mal son trouble. Il n’avait pas changé. Enfin si, il paraissait plus grand, plus musclé aussi, plus sûr de lui. Il était encore plus beau que dans ses souvenirs. Le perdre de vue avait été un véritable déchirement, mais elle ne pouvait pas lui en vouloir, ils étaient d’ailleurs, séparés par plusieurs pays, une ligne de téléphone au prix exorbitant que ses parents refusaient de lui payer malgré l’argent qu’ils avaient. Pourtant il était le seul homme qu’elle avait espéré avoir dans sa vie. Sûrement est-ce pour cette raison que toutes ses autres relations étaient vouées à l’échec, jamais elle ne pouvait imaginer un autre que lui dans sa vie.

- « Il y a eu le souffle de l’explosion… » répondit-elle simplement en essayant de se remémorer la scène. « Je… C’est un peu flou, je ne me souviens plus exactement de ce qui s’est passé. Mais ils m’ont examiné à l’hôpital et ils m’ont laissé sortir… » expliqua-t-elle.

Son regard se porta sur le brancard qui trônait non loin de la porte du bureau. Pour la discrétion, il faudra repasser. Eira n’avait prévenu personne pour les attentats, enfin elle n’avait pas dit qu’elle se trouvait dans l’un des lieux les plus touchés. Ses parents risquaient de la couver si jamais ils l’apprenaient et elle avait besoin de tout, sauf de ça. Ils étaient très bien à Oslo et la blonde n’avait pas besoin qu’ils débarquent pour faire leur serment en expliquant qu’elle aurait dut laisser son assistant y aller pour elle.

- « Je… Mes affaires sont dans le sac bleu marine à côté de mon bureau, si c’est possible de les prendre. » fit-elle simplement avant d’essayer de se lever, mais rien ne lui permettait de se redresser. « Est-ce que tu pourrais m’aider ? » demanda-t-elle presque timidement, ce qui n’était pas dans ses habitudes, mais ce n’était pas non plus habituelle qu’elle ait autant besoin d’aide et elle avait littéralement l’impression d’être au bord du précipice. « Je suis désolée je ne voulais pas déranger. » se contenta-t-elle de dire en baissant les yeux sur ses mains tremblantes.

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Jonas Skjeggestad  && @Eira Jørgensen

Eira était bien la dernière personne qu'il s'attendait à voir sur une intervention. Pour tout dire il ne s'attendait pas à la voir du tout, il avait apprit pour sa grande carrière à travers les médias, il était même tombé sur quelques-uns de ses magazines qu'il avait feuilleté par curiosité alors il s'était dit qu'elle partirait certainement à la conquête de l'Europe ou de l'Amérique mais pas qu'elle serais resté ici à Trondheim. Et puis il avait le souvenir d'une femme forte et indépendante, qui en aucuns cas n'aurait fait venir les pompiers, pour rien au monde. Mais une fois arrivé sur place, il avait comprit que ce n'était pas elle qui les avaient fait venir mais son assistant, voilà qu'il la reconnaissait mieux.

La revoir lui faisait vraiment tout drôle. C'était une femme dont il avait été éperdument amoureux pendant son adolescence parce-que oui les ados et leurs amours de vacances c'est bien connus, sont ce sont les plus belles idylles qui puissent exister. Mais il faut être honnête, dans le monde des adultes, ça ne se passe jamais vraiment comme prévus. Combien d'ados ont finalement épousé leur amour de jeunesse ? Ou sans parler de mariage, combien sont encore ensemble ? Il sont peu nombreux. Jonas serait hypocrite de dire qu'il n'a pas été heureux avec sa précédente compagne, elle lui à fait le plus beau des cadeaux en faisant de lui un père et au départ, ils étaient heureux et amoureux. Mais un premier amour.. c'est autre chose. Jonas savait qu'il était plaisant, pourtant il n'en a jamais abusé, jamais. Il n'a pas connus beaucoup de femmes malgré toutes les ouvertures qu'il ai put avoir et Eira, resté gravé dans sa mémoire.

-« Le souffle de l'explosion t'a certainement projeté. Le choc fait que tu ne t'en souviens pas. Tu n'as pas eu de traumatisme crânien ? Ils ne t'ont rien dit à l'hôpital. » Il voit bien que leur présence la dérange, alors il lui parle déjà pour s'informer mais aussi pour détourner son attention sur le vrai sujet à savoir son état de santé actuel. Elle devrait clairement plus s'en faire pour ça que pour sa réputation, mais il connait la femme encore une fois et sait que c'est plus fort qu'elle. Il attrape son sac comme elle le lui avait demandé et le pose à côté d'elle avant de l’entourer de ses bras délicatement pour l'aider à aller sur le brancard. Il la pose, son sac non loin à ses côtés, il revient sur le sujet de conversation principal.

-« Ils ont peut-être raté quelque chose, les urgences et les médecins étaient débordés ce jour-là. On va t'emmener là-bas pour qu'ils t'examinent un peu plus. La dernière fois tu n'avais pas de douleur, là tout est retombé et nous avons ciblé cette douleur, ils sauront où chercher.» Son sourire se veut rassurant. Il attache donc Eira sur le brancard avant de récupérer sa trousse de soins à lui et de la poser aux pieds de la jeune femme. Il signale à ses collègues qu'il s'en occupe et que donc ils peuvent y aller. Il leur emboite le pas, poussant la jeune femme sur ses roulettes, pour reprendre la direction de l'ascenseur. C'est là qu'il entends ses excuses.

-« Tu ne déranges pas. C'est pas comme si tu avais appelé pour un rhume. Et puis c'est notre boulot. Je préfère savoir que c'est moi qui m'occupe de toi. T'en fais pas ça va aller.» L’ascenseur descend et ils se retrouvent rapidement en bas du grand bâtiment qui comporte un sacré paquet d'étages quand-même. Ils sortent et Jonas est soulagé de voir qu'il n'y a pas une horde de journalistes qui attendent pour avoir un scoop, rien n'a fuité. Eira peut-être fière de ses employés mais ça il n'en a jamais douté. Il pousse le brancard à l'intérieur du camion et monte avec elle. Ses collègues à l'avant, sauf un qui l'assiste toujours en cas de besoin, ils avaient tout deux la meilleure formation médicale.

-« Alors, comment en es-tu arrivé à devenir la reine de Trondheim ?» Poser des questions sur sa carrière, d'une parce qu'il est curieux et de deux parce qu'il sait que ça va lui faire penser à autre chose et c'est justement le but recherché.

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Jonas Skjeggestad  && @Eira Jørgensen

Ce n’était pas elle. Jamais elle n’avait eu besoin d’aide à ce point. Jamais elle n’avait baissé son regard sur ses mains pour cacher ses sentiments. Eira était mal, très mal. Dans le fond, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait pouvoir faire. C’était comme si elle avait l’impression de faire quinze pas en arrière quand elle en faisant un en avant. Sa famille n’était pas au courant de son état. Seul Aaron savait puisqu’il s’était pointé chez elle quand elle était au plus mal. La blonde n’avait aucune idée de ce qu’elle pouvait faire. Son nom était connu partout en Norvège et la voir sur un brancard allait faire jaser la presse people. Bien que Jonas se voulait rassurant, elle ne se sentait plus aussi forte qu’avant. Cet attentat avait bien trop bousculé sa vie et à présent elle était incapable de rien. Eira était typiquement le genre de personne a toujours planifier tout ce qu’elle voulait dans sa vie et à présent elle mettait trop de temps à se remettre. Un soupir quitta sa poitrine alors qu’elle essayait de calmer sa respiration. La douleur accélérait sa respiration et si l’un de ses frères avaient été présent, sûrement lui aurait-il dit de fermer les yeux et d’imaginer une place agréable qui la détendrait.

- « J’ai préféré oublier certaines choses. Je me souviens seulement de l’horreur que c’était et du sang partout, des éclats de verre dans mes jambes et de mes mains maintenant la plaie d’une victime. » qu’elle explique simplement. « On m’a fait les tests et sûrement qu’il avait des cas plus urgents que moi et qu’ils ont raté quelque chose. »

La blonde se laisse faire alors qu’il la prend dans ses bras pour l’aider à s’installer sur le brancard. Elle ne sait pas comment faire, comment avancer. Le sentir si près d’elle la perturbe si bien qu’elle reste silencieuse tout le temps où un contact physique s’instaure entre eux. Eira n’est pas comme ça habituellement. Jamais comme ça. Bien sûr elle aurait aimé pouvoir reprendre sa vie comme avant, ne pas s’inquiéter d’un bruit dans son dos ou de marcher dans la rue sans rester sur ses gardes. Sa vie n’était pas celle qu’elle voulait mais pour le moment, elle était incapable de changer ça.
Elle acquiesce simplement quand il lui explique que l’adrénaline et toutes les émotions des attentats étaient redescendues et que c’était normal que maintenant tout revenait d’un coup. Eira espérait qu’elle n’avait rien de grave. Si elle devait se retrouver dans un fauteuil roulant, elle aurait l’impression de tomber six pieds sous terre.

- « J’aurais préféré avoir un rhume. » se contenta-t-elle de répondre avant de baisser les yeux quand il lui répondit qu’il préférait que ce soit lui qui s’occupe d’elle. « Je ne savais pas que tu étais de retour en Norvège, encore moins dans cette ville. » souffla-t-elle à demi-mots en espérant ne pas trop montrer son trouble.

Ne pas pouvoir regarder autour d’elle la perturbait. Etre immobilisée ainsi la perturbait. La femme d’affaire ne savait pas quoi faire, où regarder alors elle faisait comme elle le pouvait. Bien sûr savoir que l’homme qu’elle pensait autrefois le seul avec qui elle pourrait envisager l’avenir était à côté d’elle n’aidait pas non plus.

- « Je n’en suis pas la reine. » sourit-elle simplement. « J’ai juste voulu aller à l’encontre de ce que mes parents voulaient pour moi et voilà. La mode et le journalisme semblent être les deux voies faites pour moi. Mais ça ne fait que quelques mois que je suis ici. Je travaillais à Oslo avant, entre ma ligne de vêtements et le journal de mode. Maintenant je gère le magazine d’ici. » expliqua-t-elle simplement. « Et toi ? Depuis quand es-tu de retour ici ? » osa-t-elle finalement demander.

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Jonas Skjeggestad  && @Eira Jørgensen

Tu avais de la peine de la revoir en cette occasion Jonas. Tu aurais préféré que l'occasion soit, autre, dans un café, autour d'un verre, où même dans le bus même si tu doutais qu'elle était le genre de femme à prendre le bus pour le coup. Mais la revoir en intervention, ça non. Alors du coup vos retrouvailles étaient plus professionnelles qu’émotionnelles même si tu ne peux pas nier que la revoir te fait sérieusement beaucoup de bien Jonas. Eira était spéciale et même si tu n'as ni menti à ton ex-femme, ni choisit de faire ta vie avec elle pour oublier ton amour de vacances, tu ne peux pas nier qu'elle reste tout de même dans un coin de ta tête. Eira à été la première femme si on peut dire ça comme ça, que tu as réellement aimé. Tu as tout découvert avec elle, à la fois les sentiments, la façon d'agir avec une femme, l'amour, le chagrin des séparations, beaucoup de choses que tu as découvert avec elle. Alors forcément, la revoir là ici aujourd'hui, même allongé sur un brancard là dans le camion de pompier, c'était quelque chose de forcément cool. Tu avais l'impression d'être dans une bulle en sa compagnie, même si tu savais que tu étais la pour la soigner et donc par conséquent intéressé pour le moment que par ces soucis de santé, tu notes tout ce qu'elle peut t'apprendre.

-« Ne t'en fais pas Eira, ils vont trouver ce que tu as. Et ensuite tu pourras normalement rentrer chez toi. Je ne vais pas les lâcher tu as ma parole.» Tu lui souris, tu te veux rassurant. Normalement pour une simple douleur au dos elle n'a aucune raison d'être hospitalisé et devrait rentré chez elle dans les heures à venir. Heures plus où moins longues étant donné que les urgences sont du genre surbookée ces derniers temps mais quelques heures quand même. Et puis tu préfère gérer les urgences, tu connais le caractère d'Eira et tu aurais peur qu'elle ne les actives de trop si jamais elle passait trop de temps là-bas. Quand bien même elle comprenne que les urgences sont en état de crises, elle ne reste pas moins une femme d'affaire.

-« Il y a des personnes que tu veux qu'on prévienne ? Amis, famille où autre ?» Tu continues ton examen Jonas, en même temps que tu te renseigne. Tu prends sa tension, vérifie son pouls bien que consciente elle ne devrait donc pas avoir de soucis mais tu le fait par mesure de précautions. Tu la branche au moniteur que vous avez dans le camion histoire de surveiller ses constantes et qu'elle ne parte pas en vrille, après tout tu ne sais pas ce qu'elle a, tu n'es pas médecin, bien que tu aurais adoré cette perspective. Qui sait-peut-être un jour. Mais être pompier, tu as fait ça toute ta vie, c'est un rêve de gosse que tu as toujours voulus réalisé et qu'aujourd'hui tu as fait. La question indirecte sur ton retour à Trondheim arriva rapidement sur le tapis.

-« Je viens tout juste de revenir. Je ne suis là que depuis quelques jours. J'avais certaines choses à régler avant de revenir.» Tu détournes le regard, ce n'est pas le moment d'évoquer ni ton ex, ni ton enfant. Vous aurez tout le temps d'évoquer ça. Et puis toute cette histoire de séparation, de maladie c'est encore un peut trop frais pour toi tout ça et quand bien même tu étais d'accord et que tu avais remarqué que votre couple battais de l'aile depuis longtemps, tout ça n'empêche pas le fait que tu as aimé cette femme. C'est plus, le fait de perdre une compagnie que tu déplores, tu t'étais habitué à vivre en famille, aujourd'hui tu dois tout recommencer de zéro, sur tes terres d'enfance.

-« Et bien ça en fait des cordes à ton arc tout ça.» Tu continues de t'affairer autour d'elle alors que le camion est sur le point de s'arrêter. Ce qui fait que vous n'avez pas encore le temps de discuter plus que ça. De toute façon vous vous étiez déjà dis pas mal de choses et puis, le plus important pour toi maintenant c'était qu'elle se fasse soigner. Les portes s'ouvrent alors que tu te lèves et descend du camion, tu aides ton collègue à faire descendre le brancard et vous vous dirigez vers l'intérieur. L'attente commence donc pour vous deux alors que tes collègues te signalent qu'ils repartent à l'instant, qu'ils viendront te chercher une fois l'admission faite. Mais tu sais que ça peut prendre beaucoup de temps.« Je ne t'ai pas demandé, tu n'as pas d'antécédents médicaux ?» Tu restes dans le professionnel, pour l'instant tu ne veux pas dérivé, tu es inquiet de ce qu'il lui arrive et puis après tout, tu ne sais toujours pas si petit-ami il y a ..

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@Jonas Skjeggestad  && Eira Jørgensen

Avoir été à peine en contact physique avec lui avait éveillé des choses en elle. Eira n’avait jamais senti une connexion aussi forte avec quelqu’un qu’avec Jonas. Ils étaient jeunes pourtant lorsqu’ils étaient ensemble. Ils avaient presque grandi ensemble, se découvrant un peu plus chaque année avant de finalement succomber l’un à l’autre. Jamais elle ne l’avait oublié. Jonas avait été le seule à avoir réellement compter. Au fond d’elle, il avait toujours eu une place spéciale mais jamais elle n’avait ouvertement dit qu’il était sûrement l’homme de sa vie. Peut-être aurait-elle dut. Peut-être aurait-elle dut lui dire ce qu’elle avait sur le cœur et qu’elle voulait qu’il vienne avec elle. Cela lui aurait fait du bien. Mais c’était impossible. Tout ça semblait impossible à l’époque et maintenant qu’il était face à elle, la jeune femme se sentait incapable de faire quoi que ce soit pour changer les choses. Si seulement elle n’était pas dans cette espèce de coquille qui la gardait serrée pour la protéger d’un faux mouvement.

Un simple sourire en guise de remerciement pour sa dernière phrase. Eira ne sait pas quoi dire. Elle n’aime pas la situation, elle se sent faible, elle se sent vulnérable et quand bien même il s’agit de Jonas, elle n’aime pas ça. Son image, elle l’a toujours contrôlée pour qu’elle soit comme elle le souhaite sans accroc, sans blessure. Une femme d’affaire forte qui ne va pas vaciller au moindre problème. Pourtant la blonde se sent plus faible que jamais dans cette situation et elle n’a aucun moyen de s’en sortir.

- « Non, cela devrait aller. Puis il n’y a qu’Aaron qui est à Trondheim, les autres sont à Oslo donc cela ne ferait que les inquiéter pour rien. » souffla-t-elle.

La blonde le laissa faire les divers examens, acceptant le monitoring bien qu’elle avait l’impression d’aller bien si on oubliait cette blessure dans le dos.
Alors pour éviter de penser à ses propres maux, la blonde lui posa une question sur les raisons de son retour. Jonas resta plutôt évasif et elle se demanda ce qu’il y avait bien put se passer. Mais Eira ne voulait pas se montrer intrusive. Le temps était passé et sa chance était loin à présent. De leur relation, il ne lui restait que les souvenirs et rien d’autre.

- « Tu comptais me dire que tu étais de retour ou ces retrouvailles ne sont que le du hasard ? » demanda-t-elle finalement. « Enfin tu n’es pas obligé de répondre, mon côté journaliste a tendance à prendre le dessus. » souffla-t-elle avec un sourire.

Savoir les raisons de son retour était un petit défi pour elle, bien qu’elle trouverait un jour où l’autre. Mais retrouver Jonas dans sa vie n’était peut-être pas la meilleure chose du monde non plus. Vivre dans le passé était quelque chose de très dure pour elle.

- « J’avais peur de m’ennuyer. » répondit-elle quand il constata les cordes qu’elle avait à son arc.

Le camion s’arrêta et inconsciemment, elle serra ses poings sur sa jupe. Eira n’était pas à l’aise avec la situation. Rien n’était sous contrôle et la dernière chose qu’elle voulait c’était qu’on la reconnaisse. Rien n’était impossible, mais peu importait à ses yeux, elle avait besoin d’être sûre que rien ne partirait en vrille. Finalement la question de Jonas la ramena à elle.

- « Seulement des antécédents cardiaques, rien de grave. Mais j’ai des contrôles réguliers. » expliqua-t-elle sans entrée plus dans les détails alors que tout ça remontait à quelques années quand elle avait fait un malaise sur une course caritative qu'elle avait fait.

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Jonas Skjeggestad  && @Eira Jørgensen

Tu étais triste d'entendre ça Jonas, savoir qu'elle n'avait que son frère ainé qui était présent ça t'attristait. Tu ne connaissais pas beaucoup Aaron, tu ne savais de lui uniquement qu'il était militaire, tu ne savais même pas si ils étaient proches ou quoi que ce soit. Pourtant, elle ne semble pas vouloir prévenir sa famille, c'est dire si Eira doit être seule désormais et quelque part même si tu n'y es pour rien, tu t'en veux de l'avoir laissé ainsi. Mais après tout, ce n'était pas vraiment de ta faute, tu n'y pouvais rien si tu n'avais plus de pied à terre pour venir la voir et que tes parents ne t'envoyaient plus ici en Norvège pour le coup. Pour eux, Eira était un amour de jeunesse, un amour qui te passerais avec le temps et tu avais crus un moment qu'ils avaient raison, parce que ta vie tu l'avais refaite avec une autre. Pourtant, force est de constaté que la revoir te fait forcément quelque chose, de plus, quand tu y repenses, peut-être n'as tu jamais réellement oublié cette femme. Juste tenté de faire ta vie sans elle, tu avais tes rêves en France, devenir pompier de Paris à été la concrétisation de ta vie et tu étais passé à autre chose en quelque sorte. Tu te demandais seulement à quelques occasions, te retrouvant avec tes pensées, comment aurait été votre vie si celle-ci ne vous avait pas séparer.

Mais tu ne pouvais pas refaire le passé, après tout la vie était en train de vous réunir à nouveau, avec un humour douteux certes, mais elle était là en fasse de toi et tu ne sais quel dieux viking tu devrais remercier pour ça, n'y connaissant rien en mythologie nordique. Bien que là tout de suite, tu ne penses pas à vôtre relation. Simplement tu la vois là, être mal et tu ne penses qu'à l'aider à aller mieux. Alors bien sur tu ne peux pas finir ton service comme bon te semble, tu devras retourner aider les centaines d'autres personnes qui auront besoin de toi, mais maintenant que tu sais qu'elle est toujours ici à Trondheim, tu compte bien la revoir.

-« Laisse moi prévenir au moins Aaron alors, il te tiendras compagnie le temps que je reviennes. Je n'ai pas d'autre choix que de te laisser quand tu seras admise, mais je repasserais après mon service.» Tu lui souris, tu essaie de lui faire entendre raison. Il fut un temps ou ce sourire et tes paroles étaient évangiles à ses yeux, un temps où elle ne pouvait absolument rien te refuser et tu espérais quelque part que ce temps-là n'était pas révolue. Tu ne voulais pas la laisser seule, tu voyais qu'elle n'était pas au mieux moralement et tu t'en voudrais de la laisser avec ses pensées. Alors tu tentais, tu ne sais pas si elle continuerai de t'écouter mais essayer n'a jamais rien coûté.

-« Je suis désolé Eira, je ne suis là que depuis le début de la semaine et avec tout ce qu'il s'est passé je n'ai pas touché terre. Je ne savais même pas si tu étais toujours en ville, mais j'aurais cherché, si telle est ta question.» Tu soupire, parce que tu connais le tempérament de la jeune femme. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et ne passe jamais par quatre chemins quand elle a quelque chose à dire, mais tu ne pensais pas qu'elle te reprocherai ça tout de suite. Après tout, Trondheim est sans dessus dessous, elle doit être bien placé pour savoir que tous les pompiers sont sur le qui-vive. Mais tu ne lui en tiens pas rigueur encore une fois, elle n'est pas dans son assiette et tu supposes que c'est ce qui lui fait te reprocher ta présence due au hasard. Vous aurez bien le temps de vous expliquer par la suite.
Mais elle t'arrache un léger rire dont tu es surpris par la suite. Eira avait peur de s'ennuyer c'est la raison pour laquelle elle endosse tous ces rôles. Tu n'es même pas étonné, elle a toujours été très active même en étant plus jeune. Il fallait toujours qu'elle ai trente-six choses à faire à la fois si bien que parfois, ça te donnais le tournis. Tu es content et fiers à la fois, la petite blonde de Trondheim est allé au bout de ses rêves, tu n'en doutais pas, Eira est une femme au caractère étonnant, une battante bien plus que la moyenne.

-« Ok donc y'a pas à s'en faire. On va prendre soins de toi ne t'en fais pas.» A nouveau tu souris, la file elle ne désemplie pas, les hôpitaux sont aussi débordés que les pompiers sinon plus. Alors tu attends à ses côtés, tu ne sais quoi lui dire, la revoir est un peu un choc pour toi alors tu te contente d'être à ses côtés. Si toi tu es choqué ça doit également être son cas, sans parler de l'état psychologique dans lequel elle doit se trouver après ces événements.

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Jonas Skjeggestad  && @Eira Jørgensen

Cette situation était beaucoup trop compliquée à gérer pour la jeune femme. Entre le manque de sommeil, ses problèmes familiaux et maintenant son incapacité à gérer cette situation, la blonde ne voulait qu’une seule chose : que tout s’arrête. Mais ce n’était pas possible. Elle était une battante, elle se battrait jusqu’au bout du monde et elle n’aurait pas de soucis. Seulement la situation devenait de plus en plus compliqué à gérer pour elle. Un soupir quitta ses lèvres alors qu’elle essayait de ne pas y penser. Puis il y avait Jonas. Cet homme qu’elle avait aimé plus que tout, qu’elle aimait peut-être encore, mais la situation ne lui permettait pas de le savoir. Si elle avait été triste et déçue d’apprendre qu’elle le reverrait plus, elle a tout fait pour que cela change. Mais finalement ce n’était peut-être pas le cas. C’était sûrement pour cette raison qu’elle avait toujours tout fait pour sa réussite, pour son travail, pour sa carrière. Bien sûr qu’elle ne pouvait s’empêcher de se demander si elle n’aurait pas dû aller en France pour le voir, pour lui parler, pour peut-être voir l’avenir différemment. Mais elle ne l’avait pas fait. Elle était restée cloitré chez elle sans pouvoir faire quoi que ce soit avant d’enchainer les multiples relations.

Un soupir quitta ses lèvres quand il lui parla d’Aaron. Non, elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas. Son frère avait disparu depuis un an avant de revenir. Eira avait appris à vivre seule, sans sa famille, sans attache. Elle était seule, terriblement seule. Mais c’était la vie qu’elle avait choisi avec de temps en temps une compagnie dans son lit. C’était tout ce dont elle avait besoin.

- « Non c’est bon. » souffla-t-elle. « Ils vont faire une radio ou un scanner, rien trouver, me donner des antiinflammatoires et me laisser repartir. » souffla-t-elle simplement. « Je… Tout va bien se passer, Jonas. » ajouta-t-elle comme pour le rassurer.

Mais quand elle lui demanda s’il comptait la prévenir de son retour, elle ne pensait pas qu’il le prendrait comme ça. Bien sûr qu’elle était insupportable par moment et qu’elle avait une fâcheuse tendance à toujours vouloir tout contrôler. Un soupir quitta ses lèvres alors qu’elle essayait de bouger un peu mais c’était impossible au vus de la coquille dans laquelle elle se trouvait.

- « Je… D’accord. » souffla-t-elle en grimaçant.

Eira ne savait pas quoi ajouter. Elle n’aimait pas ça. Le passé devait rester le passer, pas intervenir dans sa vie à présent. Pourtant ce n’était pas le cas et à présent elle ne savait plus quoi faire pour changer les choses. Tout dérapait depuis quelques mois, tout dérapait et elle n’arrivait plus à rien, comme si sa vie était d’ores et déjà fichue.

Elle hocha la tête alors qu’il la rassurait à nouveau. La seule chose qu’elle avait envie de faire était de sortir de ce cocon et de rentrer chez elle pour se mettre sous la couette. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle repensait au passé.

- « Tu as finalement réussi à réaliser ton rêve en devenant pompier. » souffla-t-elle avec un sourire en repensant à tout ce qu’ils avaient pu se dire quand ils étaient ensemble.