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 (Ørjan et Marte) Les fantômes du passé.

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Marte Bjørgen
Marte Bjørgen
admin aux rêves brisés
date d'inscription : 03/09/2019
messages : 558
pseudo (prénom) : hurry babe (mathilde)
faceclaim : mendes, soldiers' eyes.(av)

métier/études : infirmière, elle a tout abandonné de sa passion pour le snowboard, elle, la médaillée de bronze aux JO de Sotchi.
statut civil : célibataire, elle a lassé derrière elle le snowboard et ce qui s'y rapportait, donc celui qui partageait sa vie : ørjan.
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MessageSujet: (Ørjan et Marte) Les fantômes du passé.   (Ørjan et Marte) Les fantômes du passé. EmptyLun 27 Jan - 18:18



Les fantômes du passé.

"Marte, est-ce que tu viendras ?” Les petits yeux azurs de cette petite bouille innocente, clouée à ce lit d’hôpital depuis bien trop longtemps, mais démontrant pourtant un courage dont elle, Marte, n’avait jamais su faire peur, la fixaient, pleins d’espoir. La brune sourit, amusé par cette tentative d’amadouement à peine masquée. Ce n’était pas la première fois qu’elle le lui demandait, mais l’infirmière n’avait jamais eu l’occasion de s’y rendre, toujours occupée par un planning bien chargé. Tout en attrapant la seringue, elle fit signe à la petite Mairin de regarder dehors, et elle lui piqua le bras. “Pas la peine de faire ça, j’ai l’habitude tu sais.” Elle lui parlait d’habitude alors qu’il s’agissait de traitements lourds, de piqûres, d'alitement, c’était bien trop pour une petite fille de cinq ans, qui n’avait rien demandé et à qui on avait diagnostiqué une maladie grave quatre mois plus tôt. Privée d’école, privée de ses copains, elle n’avait que les quatre murs de sa chambre, les couloirs, les autres patients, et le personnel pour faire de sa vie un conte moins dramatique que ce dont il avait l’air. Marte baissa la tête, mais garda ce sourire qu'elle s’obligeait à offrir à la petite blonde. Ces enfants ne méritaient pas d’être là, ça lui brisait le cœur. Chaque journée passée au service pédiatrie était un crève-cœur, et à la fois une dose d’amour extraordinaire. “D’accord, je viendrai.” Finit-elle par lancer avant de sortir de la chambre. “A tout à l’heure princesse !”.

Seize heures. Marte franchit la porte de la garderie. C’est ainsi qu’ils l’appelaient, cette salle dans laquelle les bénévoles venaient pour les divertir, les amuser, leur permettre d’oublier l’espace d’une petite heure leurs problèmes. Pour la première fois, Marte était de ceux qui pouvaient les faire s’évader, mais elle n’avait aucune idée de la façon dont elle devait procéder. Depuis un an, elle n’était guère souriante, ni enthousiaste à propos de quoique ce soit, elle avait elle-même du mal à avancer, à se lever chaque matin. La vie était un poids que ses deux frêles épaules ne semblaient plus pouvoir porter, trop lourd, trop difficile, trop vide. Jusqu’à l’accident, elle aurait été la personne idéale pour assumer ce rôle, pétillante, énergique, bavarde, virevoltante même parfois, tout ce qu’elle n’était plus. Aujourd’hui, elle était une ombre, un corps sans âme, un sourire masquant un cœur brisé, broyé par l’absence d’un être sur lequel tout son équilibre reposait. A l’instant précis où les regards se posèrent sur elle, elle regretta immédiatement d’être venue, bousculée par les attentes placées en elle qu’elle ne saurait contenter. Le cri de Mairin la sortit de sa torpeur. La petite s’effondra sur le sol de la garderie, et Marte se rua sur l’enfant qui hurlait sa douleur. Les yeux écarquillés, le poul qui s’accélérait, Marte se pencha vers l’enfant et s’époumona à l’aide, la main de Mairin serrant fort la sienne, accrochée à Marte comme à la vie, la courageuse Mairin. Un médecin arriva rapidement, puis deux, puis des brancardiers, et Marte promit à la petite blonde qui s’éloignait vers le bloc opératoire d’être là à son réveil. "Je te le promets ma princesse." lui glissa-t-elle tandis que leurs doigts se séparaient. Elle ne devait pas s’attacher Marte, elle le savait pertinemment, mais elle n’avait pas pu faire autrement avec cette petite. Alors elle se laissa tomber sur un fauteuil de l’accueil, perdue, secouée... Et puis elle l’aperçut, le fantôme de son passé : Ørjan.

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Ørjan Myhre
Ørjan Myhre
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pseudo (prénom) : dustnsand, Noémie
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métier/études : athlète olympique, il a déchaussé son snowboard pour une fracture de la hanche, et est revenu sur ses terres natales.
statut civil : coeur ensanglanté, toujours brisé d'avoir perdu son meilleur ami, et son amour de jeunesse dans la même journée.
tes petits bonheurs : Voir la neige tomber ~ Les centaines de photos qui recouvrent les murs de son appartement ~ chanter sous la douche ~ marcher sur les mains ~ descendre la rue pour aller manger au restaurant de ses parents ~ sa planche, bleue étoilée, sous laquelle on peut lire le nom de son équipe : la Norvège.
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MessageSujet: Re: (Ørjan et Marte) Les fantômes du passé.   (Ørjan et Marte) Les fantômes du passé. EmptyLun 3 Fév - 23:20

Nothing is perfect, but I'm fine
I was growing younger day by day, there was love and it was all the rage, and I held you with a wonder in my eye. Now I know the girl I should've known, now I feel the love I should have shown, and I pull you in, but you push me out.

 Entouré de son armée, Ørjan regarde la scie circulaire d’un mauvais œil. « Je reviens dans un instant, je vais chercher le médecin. »  marmonne une infirmière qui semble travailler depuis les premières lueurs du jour. La porte e referme derrière elle, et le jeune homme secoue la tête de droite à gauche. « Négatif. Jamais cet objet de l’enfer ne s’approchera de moi, non. Je peux surfer avec un plâtre, je suis sûr. Laissez-moi essayer coach, vous allez voir. » Une grande main s’abat alors sur son épaule, quand l’entraîneur part d’un grand rire. « Petit, cette scie est bien plus inoffensive que moi, et pourtant c’est d’elle que tu as peur ? » Bien que le ton jovial de l’homme grisonnant puisse prêter à confusion, Ørjan percevait la menace derrière ses mots. Une petite femme entre alors dans la chambre, un dossier jaune sous le bras. Levant les yeux vers sa sœur cadette, Ørjan cherche un peu de réconfort, mais il fallut quelques mouvements experts à la soignante pour couper le plâtre en deux. Le bruit strident de la scie résonne encore à leurs oreilles quand le trio est mis à la porte avec des papiers dans les mains. La radio est cependant formelle : si le plâtre n’est plus nécessaire, le jeune sportif doit porter une atèle en permanence, et peut s’appuyer sur sa jambe blessée à petites doses seulement.
Dans l’ascenseur, le coach grogne qu’il lui faut un café, et la sœur d’Ørjan voudrait passer voir une amie, à la maternité. S’accrochant à sa cadette, il la suit sur ses béquilles, jusqu’au service de pédiatrie auquel est accolé celui des naissances. « On se retrouve là ? Je vais me balader un peu. » la jeune Myhre  acquiesce et part dans sa direction, quand le sportif passe les portes battantes du service des enfants. Il était venu, quelques mois plus tôt, pour faire plaisir aux enfants. Le reste de l’équipe était enjoué, mais Ørjan n’avait sous les yeux que le visage de Svante. Il se souvient, ils avaient environ neuf ans quand Svante s’était écroulé en rollers dans la rue du restaurant. Son grand-père l’avait emmené directement à l’hôpital, pour vérifier qu’il n’avait rien. Il se souvient d’avoir jouer sur un de ces lits aux draps blancs, s’accrochant aux barrières comme aux poignées d’un bobsleigh, et mimant des virages. Svante n’avait rien, évidemment, mais les garçons avaient découvert un nouveau monde, avec de micro-voyage à l’hôpital. Dans ses souvenirs, Marte n’était pas là, mais comment en être sûr ? Il n’y a que le visage de Svante qui marque ces lieux.
C’est sans difficulté qu’il retrouve le chemin de la salle de jeux, la garderie. Les dessins d’enfants sur les murs guident à leur pièce favorite. Une muée de brancardiers passent à côté de lui à vive allure, une petite fille souffrante à leur bord. Un peu déboussolé par cette course, Ørjan parcours le couloir du regard, et dans un petit renfoncement se trouvent des fauteuils, des magazines et le petit panneau ‘accueil ’, sous lequel il la remarque enfin. Son regard est effrayé, elle semble perdue dans un flot de pensées, un véritable tsunami. Avec ses quelques semaines de pratique, C’est deux enjambées de béquilles qu’il faut à Ørjan pour avancer vers Marte. Cette fois, il ne la laissera pas se sauver, hors de question. Il a cependant une légère hésitation. Comment l’aborder ? Cela faisait déjà deux ans, qu’il n’avait pas pu l’approcher. Il aurait envie de se pencher vers elle pour l’embrasser, ou lui dire qu’elle lui manque, mais comment ? Deux ans, c’est plus laisser de l’espace, c’est une rupture. C’est… « Salut, je peux m’asseoir ? » Une idée lui vient. Au pire, elle partirait en courant, rien de bien différent de la dernière fois. Maladroitement, il se laisse tomber sur le siège à côté de la jeune femme, et cale ses béquilles entre ses genoux. Il se penche légèrement vers l’objet de tous ses désirs, de toutes ses pensées. « Moi c’est Ørjan, et vous ? » dit-il, en esquissant un sourire malicieux.



Marte & Ørjan
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Marte Bjørgen
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MessageSujet: Re: (Ørjan et Marte) Les fantômes du passé.   (Ørjan et Marte) Les fantômes du passé. EmptyDim 16 Fév - 17:34



Les fantômes du passé.

Marte, elle était incapable de compter les battements de son cœur tant celui-ci avait accélérer la cadence, ni même de témoigner de la température de la pièce tant son corps tout entier s’était embrasé, en même temps que ses joues pourtant si pâles d’habitude. Marte, elle avait du mal à respirer, en pleine tachycardie, en pleine bouffée de chaleur, en pleine perdition. Ørjan, elle ne l’avait pas revu depuis qu’elle avait, par pur hasard, tapé à sa porte pour des soins, ignorant que son patient allait chambouler tout son équilibre. Elle s’était enfuie, parce que sa présence allait de paire avec l’absence. Un trio qui n’était plus, et si Ørjan était de retour, Svante lui, était parti pour toujours. Un silence qui la brisait jour après jour, un manque permanent auquel elle essayait de survivre, difficilement. Pourtant, ce visage-là, elle l’avait aimé plus que de raison, elle en connaissait les moindres traits, les moindres mimiques, les moindres cicatrices. Elle avait caressé chacun de ses pores, embrasser chaque centimètre de sa surface. Ces lèvres-là, elle les avait respirées, elle les avait dévorées, elle les avait chéries de tout son être... Et puis elle était partie, en même temps que lui, parce qu'elle n'avait plus d'amour à donner Marte, elle était devenue vide, une coquille sans âme, un corps sans vie dont le cœur ne servait plus qu’à alimenter des poumons compressés par une douleur incommensurable. Elle aurait aimé que tout s’arrête, elle aurait préféré mourir plutôt que de supporter cette déchirure, on l’avait saignée à vif Marte, on l’avait vidée de son humanité comme ce cri qui se perdit dans l’immensité du silence, sur cette piste des X-Games. Ørjan, il était la meilleure chose qui ait pu lui arriver, comme il était celui qu’elle redoutait le plus aujourd’hui. Parce qu’il représentait tout ce qu’elle n’était plus, parce qu’elle n’était plus celle qu’il avait connue non plus.  

Lorsqu’il s’assit à côté d'elle, elle oublia la raison de sa présence dans ce hall, parce que son monde à elle venait de la percuter à pleine vitesse. Elle se paralysa, tétanisée par ces émotions divergentes que sa seule présence provoquait en elle. Depuis la disparition de Svante, Marte n’avait plus ressenti la moindre émotion, ni ces papillons qui lui rappelaient qu’elle était encore un peu de cette fille qui aimait la planche. Elle posa les yeux sur lui, comme pour réaliser qu’il était réellement là. Machinalement, elle chercha la sortie du regard, mais son corps refusait de bouger. Et puis elle remarqua ce sourire qu’elle ne connaissait que trop bien, plein d’innocence, plein d’empathie, plein de sincérité qui lui allait si bien. Sans qu’elle ne le réalise, une larme roula sur sa joue, le fruit de ce petit cœur qui venait de rater un battement, le fruit de cet estomac qui s’était noué, le fruit de cet amour qu’elle avait enfoui, ignoré depuis plus d’un an. Il se présenta, prêt à repartir à zéro. Marte, elle ne savait pas ce qu’elle devait faire. Elle laissa un moment de silence, évitant du regard ce garçon qui pourtant n’avait été que bienveillance jusque là. “Je suis juste un fantôme Ørjan." finit-elle par répondre, froidement. Elle se protégeait derrière cette carapace qui ne demandait qu’à exploser, encore fallait-il qu’elle en laisse l’opportunité à quelqu’un. Et puis elle plongea ses opales humides dans l’océan des siennes... Les larmes se multiplièrent, les sanglots aussi. Elle avait mal au cœur, mal partout, pire encore, elle se sentait coupable et elle lui en voulait en même temps. “J'imagine que si t’es là, c’est que tu as fini de vivre sa vie.” Elle était pleine d’amertume, comme s’il était coupable d’avoir réussi, comme s’il lui avait volé la place de Svante, comme s’il n’avait pas le droit de vivre alors que Svante était parti... Il était mort, et elle avait choisi de mourir avec lui, à sa façon, mais pas Ørjan. Alors ça avait été facile de mettre sa colère sur son ex petit-ami, de lui reprocher de continuer sans lui, sans elle... C’était injuste, mais ça avait été son seul salut au moment de chercher des réponses qu’elle n’aurait jamais pu trouver de manière raisonnée. Marte, c’était une bombe à retardement, une bombe qui s’était chargée pendant de longs mois, pleine de colère, de ressentiments, de tristesse, et d’amour aussi...  

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